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Deux collectifs pro-palestiniens réclament la déprogrammation d’Asaf Avidan, Yael Naïm et Mayumana, qui se produisent à Roubaix ces prochains mois. En n’apportant pas d’autre argument que la seule nationalité israélienne de ces artistes. La mairie, bien sûr, balaie ces arguments et refuse tout retrait de ces artistes.

Programmer des artistes de nationalité israélienne à Roubaix revient-il à « cautionner les crimes » que l’État d’Israël est accusé d’avoir commis cet été à Gaza lors de l’opération Bordure protectrice ?

À cette question, le « collectif d’habitants roubaisiens » et le « collectif pour la justice en Palestine » répondent par l’affirmative. Ces deux mouvements, dont on ignorait jusqu’à présent l’existence, sont les initiateurs d’une pétition qui revendique près de 2 000 signatures à Roubaix – chiffre impossible à vérifier.

Quand on compose le numéro indiqué sur la pétition, on a la surprise de tomber sur Sasia*, qui avait fait parler d’elle à Roubaix et Wattrelos en janvier dernier : elle était localement l’une des initiatrices de l’appel au boycott des écoles, lancé pour protester contre le danger de la « théorie du genre ». Au téléphone, on interroge : qu’ont fait ces artistes pour mériter une déprogrammation ? Sasia s’emmêle un peu dans ses explications. « Asaf Avidan, son père est député, ou quelque chose comme ça », justifie-t-elle avant de rétropédaler : « Beaucoup d’artistes cautionnent ce qui se passe en Israël. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais vous voyez ce que je veux dire. » En fait, on ne voit pas très bien mais on insiste : « On amalgame bien les musulmans en permanence ! Nous, on fait pareil. On ne veut pas donner de l’argent à des gens qui peut-être ont cautionné des crimes de guerre. Et puis on sait très bien où il va, leur argent… » Où va-t-il, au juste ? On n’obtiendra pas de réponse.

« Accepter que des artistes israéliens se produisent, c’est normaliser les agissements de l’État d’Israël. C’est encourager ses crimes ! C’est accepter qu’on puisse de nouveau bombarder Gaza. Cela choque peut-être, mais on ne se posait pas la question pour l’Apartheid en Afrique du Sud. Il y avait eu des boycotts à l’époque, des matches de rugby annulés. Ici, c’est la même chose ! (…)

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Merci à flanelle

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