Un goûter était organisé au camp de migrants de Norrent-Fontes, à l’initiative de Paul, un boulanger itinérant. Les bénévoles de Terre d’errance étaient présents pour jouer les intermédiaires avec les migrants. Objectif : échanger pour mieux se comprendre et dépasser les peurs.
« La rencontre est importante. Elle permet de dépasser la peur des autres », lance Nan Suel, présidente de Terre d’errance, aux migrants, aux bénévoles et aux quelques curieux venus partager un goûter. L’initiative s’est organisée autour de la présence de Paul, un boulanger itinérant, originaire de Bretagne. « C’est important que d’autres personnes qui ne font pas partie de l’asso viennent sur le camp ». Ce camp ouvert à tous, où Paul a fait escale pendant trois jours, avec son fournil mobile.
Pour ce goûter, Paul a fait « deux fournées, des gâteaux et des chaussons aux pommes. » Gratuitement. « De manière très généreuse pour les migrants et ceux qui leur rendent visite ». Des sourires timides s’échangent mais pas facile de communiquer. La barrière de la langue…
« Je suis arrivé depuis plus d’une semaine », raconte un homme qui a fui l’Érythrée il y a trois mois. Il se souvient de son premier jour à Norrent-Fontes : le maire avait coupé l’eau.