Le Premier ministre s’exprimait ce mercredi après-midi à l’Assemblée sur l’engagement militaire aérien de la France en Irak, pour lutter contre le groupe Etat islamique, avant un débat des députés. Manuel Valls a indiqué que la France interviendrait jusqu’à ce que l’armée irakienne ait repris le dessus.
“La France fait clairement la distinction entre l’islam, atout pour la France, et l’islamisme dont son prolongement djihadiste n’est qu’un message violent, perverti et contraire aux valeurs universelles de l’islam”, a déclaré Manuel Valls avant d’être applaudi.
Manuel Valls a qualifié le groupe de l’Etat islamique d'”insulte à l’islam“. “Ce groupe n’a rien d’un Etat et ne représente en rien l’islam. C’est un rassemblement d’assassins, pour qui la vie humaine est sans valeur. Ce groupe, comme l’ont exprimé les plus hautes autorités de l’islam, est une insulte à cette religion“, a-t-il dit. “Un groupe qui n’offre comme choix que la conversion forcée ou la mort“.
Manuel Valls a également rééxpliqué pourquoi la France se limitait à l’Irak et n’interviendra pas en Syrie, comme le font les Etats-Unis : le dirigeant syrien Bachar al-Assad “ne peut absolument pas être un partenaire dans la lutte“, a justifié Manuel Valls. “Nous avons fait le choix de nous concentrer sur l’Irak et de continuer à soutenir l’opposition modérée au régime de Bachar al-Assad (…) Nous sommes résolus, avec nos partenaires, à leur apporter un soutien civil et militaire accru“, a déclaré le Premier ministre. “Nous n’en serions sûrement pas là si la communauté internationale était intervenue” a-t-il ajouté sur la Syrie. Il a également rappelé la volonté du gouvernement française de développer une Europe de la défense.