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Le très riche état du Golfe, qui possède une solide implantation dans la ville de Londres et qui se présente comme un de nos meilleurs alliés au Moyen-Orient, est une des principales sources de financement des islamistes extrémistes.

Peu d’observateurs étrangers l’ont noté mais les islamistes radicaux contrôlent désormais la capitale libyenne. Ces milices ont envahi Tripoli le mois dernier, obligeant le gouvernement à fuir, causant une accélération de l’état de déliquescence du pays.

De plus, les nouveaux maîtres de Tripoli sont alliés d’Ansar al-Sharia, un mouvement djihadiste violent suspecté d’avoir assassiné Christopher Stevens, l’ambassadeur des États-Unis en Libye, et d’avoir essayé de tuer son homologue britannique, Sir Dominic Asquith.

A peine trois ans après que le Royaume-Uni ait participé à la chute du régime du tyran Khadafi, les radicaux anti-occidentaux règnent désormais dans le pays. Comment le but initial de créer une Libye stable a-t-il pu échoué à ce point ?

Il faut regader du côté du richissime pays du golfe qui possède une solide implantation dans la ville de Londres et se proclame un de nos meilleurs alliés au Moyen-Orient.

Le Qatar, propriétaire d’Harrods, a envoyé des avions cargos chargés d’armes à l’attention de la cohalition islamiste victorieuse, l’autoproclamée “Aube libyenne”.

Les responsables occidentaux ont suivi à la trace les cargos d’armes qataris depuis leur atterrissage à Misrata, à quelques 100 miles à l’est de Tripoli, là où les milices islamistes ont installé leur base bastion.

 

Même après la chute de la capitale et du régime libyen, le Qatar “continue d’envoyer des armes directement à destination de l’aéroport de “, déclare un haut responsable occidental.

 

Donc le Qatar continue d’acheter des biens à Londres tout en agissant contre les intérêts britanniques en Libye en armant les alliés des djihadistes qui ont tenté de tuer un de nos ambassadeurs. Cet État, qui possède partiellement 1 Hyde Park, le complexe résidentiel le plus cher de Londres, ainsi que le Shard, l’immeuble le plus haut de la ville, travaille avec des gens qui seraient aimeraient anéantir la société occidentale.

La vérité est que peu de gens au Moyen-Orient seraient choqués. Du Hamas, dans la bande de Gaza, aux mouvements radicaux armés syriens, le statut du Qatar en tant que principale source de financement des islamistes, y compris des groupes liés à al-Qaïda, est évident aux yeux des diplomates et des experts.

La promotion du radicalisme par le Qatar a tellement rendu furieux ses voisins que l’Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats arabes unis ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs au pays en mars.

Prenez la Syrie, où le Qatar a financé les rebelles contre le régime de Bashar al-Assad. En soi, cette politique place le Qatar sur le même plan que les puissances occidentales et la plus grande partie du monde arabe.

Mais le Qatar a délibérément fait transité des armes et de l’argent à destination des rebelles islamistes, notamment pour un groupe appelé Ahrar al-Sham, ou “Armée syrienne libre”. La semaine dernière, Khalid al-Attiyah, le ministre des Affaires étrangères qatari, a salué ce mouvement comme “purement” syrien.

Il a ajouté que ses combattants avaient subi de lourdes pertes en se battant contre l’État islamique, le groupe responsable du meurtre du travailleur humanitaire britannique David Haines, et qui détient en otage John Cantlie et Alan Henning.

Loin d’être un facteur de modération, Ahrar al-Sham a transformé la révolte anti-syrienne en un soulèvement islamiste. Ces hommes se sont battus aux côtés de Jabhat al-Nusra, un membre d’al-Qaïda, pendant la bataille d’Alep et ils ont été accusés pour avoir commis au-moins un massacre sectaire.

Au-lieu de combattre l’EI, Ahrar al-Sham a aidé les djihadistes à rejoindre Raqqa, une ville dans l’est de la Syrie qui est désormais la capitale de l’autoproclamé “califat”. Cette coopération avec l’EI a duré plusieurs mois jusqu’à ce que les deux groupes tombent l’année dernière.

En décembre dernier, le Trésor américain a désigné Abdul Rahman al-Nuaimi, un universitaire et homme d’affaires qatari, comme “menace terroriste”. Les Etats-unis l’accusent d’avoir envoyé près de 470.000 euros à Abu Khalid al-Suri, “un membre d’al-Qaïda en Syrie”.

Suri est un haut responsable d’Ahrar al-Sham. Si il était effectivement responsable d’al-Qaïda comme les Etats-Unis l’affirment, cela veut dire qu’il était responsable au sein des deux mouvements au même moment.

Mr Nuaimi est lui aussi accusé par le Trésor américain d’avoir transféré des fonds à hauteur de 2 million de dollars par mois à “Al-Qaïda en Irak” et 250.000 dollars à al-Shabaab, le mouvement affilié en Somalie. Mr Nuaimi nie ces accusations qui sont selon lui motivées par ses critiques de la politique américaine.

Mais plusieurs personnes se demandent pourquoi le Qatar a échoué à agir contre lui. “Il est très préoccupant que ces personnes, pour lesquelles les preuves sont suffisantes pour être sur la liste des sanctions des États-Unis, puissent continuer de mener leurs affaires,” déclare Stephen Barclay, le représentant du parti conservateur au Parlement britannique.

Les investissements du Qatar au Royaume-Uni sont tellement importants, et le Ministère des affaires étrangères est tellement préoccupé de gagner ses faveurs, que certains se demandent si les diplomates britanniques auront suffisament de volonté pour poser les vrais problèmes. “Si les diplomates se concentrent sur les signatures de contrats commerciaux, le risque est qu’ils deviennent hésitants à poser les questions qui fâchent sur le financement de groupes peu recommandables,” déclare Mr Barclay.

Selon un porte-parole du Ministère des affaires étrangères, il n’y a aucun risque, il déclare : “Nous faisons tout pour empêcher les financements de terroristes de la part de pays du golfe. Nous maintenons des contacts directs et honnêtes avec tous nos partenaires du Golfe concernant ces psujets, y compris avec le Qatar.”

Un diplomate d’un pays du Moyen-orient a déclaré que Jabhat al-Nusra avait bénéficié de l’aide du Qatar pendant une période donnée l’année dernière. “Ils sont en partie responsables du fait que Jabhat al-Nusra soit approvisionné en armes, en fonds et tout ce dont il a besoin,”.

Il ajoute : “Il n’y a pas de preuve que les largesses du Qatar aillent à destination de l’EI”, ça aurait pu arriver plus par accident que par réelle intention. “Je ne crois pas qu’ils aient l’intention d’aider l’EI, mais le fait est qu’ils ont aidé Jabhat al-Nusra. Et des personnes ont quitté Jabhat al-Nusra pour rejoindre l’EI et ils ont amené leurs armes avec eux,”.

Quatre ministères du gouvernement qatari ont des relations avec des groupes armés en Syrie et en Libye : les Affaires étrangères, la Défense, les services secrets et the country’s intelligence agency, et le bureau de l’émir Tamim bin Hamad al-Thani.

Dans le cas de la Syrie, la méthode choisie par le Qatar pour supporter les insugés est de transférer de gros fonds à des intermédiaires en Turquie. Ces personnes achètent ensuite des armes à des pays tiers, notamment en Croatie, et arrangent des transferts ultérieurs vers les rebelles en Syrie.

Les experts se demandent quel part de responsabilité a le Qatar dans ce processus et jusqu’à quel point les intermédiaires agissent à leur propre compte et combien d’argent ils mettent dans leurs propres poches.

“Le Qatar a envoyé des armes et des approvisionnements en Syrie, mais ils n’ont jamais eu de réel impact sur la nature du conflit,” déclare Michael Stephens, le directeur adjoint du Royal United Services Institute au Qatar. D’autres au contraire estiment que le Qatar a agit délibérément.

 

Le mois dernier, Gerd Müller, le ministe allemand pour le développement international, impliquait le Qatar dans l’émergence de l’EIIL. “Il faut se demander qui arme, qui finance les troupes de l’EIIL. Le mot clé c’est Qatar,”.

 

Un Etat doté de larges réserves de pétrole et de gaz et un des plus riches fonds souverains au monde peut exercer une immense influence, y compris sur Berlin. Le Qatar a été dûment capable de faire retirer ces attaques de la part du gouvernement allemand.

Mercredi, l’émir du Qatar, âgé de 34 ans et ayant fait ses études à Harrow et Sandhurst, s’est employé à nier les accusations alors qu’il se trouvait aux côtés de la chancelière Angela Merkel : “Ce qui se passe en Irak et en Syrie est de l’extrêmisme, ces organisations sont en partie financées depuis l’étranger, mais le Qatar n’a jamais aidé et n’aidera jamais d’organisation terroriste”.

La crédibilité de cette déclaration dépend notamment sur ce qu’on entend par “organisation terroriste”. Le Qatar a laissé le Hamas, le mouvement palestinien armé, installer sa direction politique à Doha depuis 2012. Le gouvernement du Qatar a financé le Hamas et le précédent émir a effectué en 2012 une visite officielle dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.

En tant que petit pays avec une faible armée et 250.000 citoyens, le Qatar essaie de garantir sa sécurité en tendant la main dans toutes les directions. En même temps qu’il fournit un bureau au Hamas, le Qatar héberge le quartier général du Commandement central américain et la base aérienne al-Udeid utilisée par les Américains pour leurs opérations aériennes dans la région.

Le Qatar n’a pas entièrement ignoré les inquiétudes de ses alliés occidentaux. Quand ils ont transféré des surplus d’armes depuis la Libye vers les rebelles en Syrie, les responsables qataris ont pris le soin de ne pas transférer les missiles sol-air, obéissant ainsi aux injonctions américaines de ne pas fournir ce genre d’armes.

Mais la volonté du Qatar d’apporter son soutien aux extrêmistes a causé une profonde consternation. “C’est un casse-tête et, pour être honnête, c’est profondément odieux,” a déclaré un ancien responsable occidental qui a eu affaire avec le Qatar.

“Il y a des gens dans le Golfe qui apportent leur aide à des gens dont les valeurs sont grotesques et qui semblent incapables de traduire dans leur esprit le côté grotesque de leur engagement.”

Telegraph

(Traduction libre Fdesouche.com)

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