Sous son hijab, l’épouse de Gaël Maurize, jihadiste présumé qui s’est livré hier aux gendarmes de Lodève, dans l’Hérault, avec deux autres suspects, a répondu à nos questions dans le bureau de son avocat, Me Apollinaire Legros-Gimbert. Cette femme de 25 ans, enceinte, vit à Albi et affirme que son mari «n’est pas un terroriste et n’a rien à voir avec ce qu’on lui reproche.»
Quand votre mari a-t-il rejoint la Syrie ?
Nous sommes partis avec Gaël en Turquie début février 2014 pour voyager. Lui est resté sur place pour ensuite rejoindre la Syrie. Un autre couple d’Albi était avec nous. Le compagnon de mon amie est resté lui aussi sur place avant de revenir à Albi deux semaines plus tard. C’est ce même homme qui a été interpellé, en juillet, et placé en détention à Bois-d’Arcy.
Cet homme et Gaël se connaissaient ?
Oui, mais ils n’ont rien à voir avec ce qu’on leur reproche. Ils ne sont pas partis en Syrie pour faire la guerre ou tuer des gens. D’ailleurs pour mon amie, son compagnon n’a jamais mis les pieds en Syrie.
Justement, pourquoi Gaël est-il parti là-bas ?
Je ne sais pas. C’est un garçon influençable. Il a pu très bien se laisser embrigader par des gens malintentionnés. Gaël n’est pas dangereux, ce n’est pas un violent. L’assimiler à un jihadiste sanguinaire est une erreur car ce n’est pas le cas. Il est respectueux et menait une vie paisible et sans embûches à Albi. Il s’est peut-être aperçu que la situation sur place ne correspondait pas à ce qu’il imaginait. C’est peut-être pour cela qu’il a voulu rentrer.
Que faisait-il en Syrie ?
Je n’en ai aucune idée. Il me téléphonait de temps en temps. Il me disait que tout allait bien…
