Une vie brisée, laminée. Pour cette retraitée de 76 ans, qui vit depuis des années à Ivry (Val-de-Marne) en proche banlieue parisienne, il y aura avant… et après le 7 août. Ce jour-là, quatre hommes cagoulés se sont introduits chez elle, l’un d’eux l’a violée pendant que les trois autres mettaient son domicile à sac.
L’auteur présumé de ce viol a été interpellé la semaine dernière et placé en détention provisoire.
Installée de longue date dans l’immeuble, cette dame coule une retraite paisible avec son compagnon, un peu plus jeune qu’elle et toujours en activité. Il part travailler chaque matin, laissant son amie vaquer à ses occupations. Depuis quelques mois, les incivilités se multiplient dans le bâtiment. De l’agitation, des injures, l’occupation des halls et des frictions avec les résidants. « Les jeunes désoeuvrés se réunissent là, indique un riverain. Ils sont souvent bruyants, dans un état second. » « Entre les cris, la drogue et les tensions, c’est devenu une zone de non-droit, lâche une locataire excédée. Je vis ici depuis vingt-trois ans, je n’avais jamais vu ça. »
A deux pas d’un attroupement souvent sous sa fenêtre, la retraitée appelle parfois au calme, tentant un début de dialogue. La bande reste sourde à ses doléances. Pis, les agressions verbales fusent, des insultes « anti-Blancs » selon les témoignages. La septuagénaire est intimidée, menacée de représailles si elle reste à sa fenêtre. On lui promet même les pires sévices. Une virulence qui l’incitera à déposer une main courante.
Merci à jojo2