Le sénateur et maire de Toulon, Hubert Falco (UMP) , se bat pour empêcher le Front national d’obtenir un siège lors des sénatoriales de ce week-end. Il s’inquiète également pour les régionales.”Je repars au combat dans l’esprit de 2001, avec une énergie décuplée par l’arrogance de Marine Le Pen” déclare-t-il.
“Les sondages créditent le FN de 33 % des voix aux régionales, tonne Hubert Falco. Avec un tel score, il peut prendre Paca. C’était une chose impossible il y a encore dix ans !”
Hubert Falco est reparti au front. Le sénateur et maire de Toulon mène le combat des sénatoriales pour l’UMP dans le Var, département sur lequel il rayonne, fort de sa longue carrière politique et du soutien de ses électeurs – qui l’ont réélu haut la main dès le premier tour des dernières municipales, comme en 2008. “La logique de la proportionnelle aux sénatoriales voudrait que, dans notre département, l’UMP obtienne trois sièges et la gauche, un, lance Hubert Falco. Mais, à quelques voix près, on peut se retrouver avec un sénateur FN… C’est ce qu’espère Marine Le Pen. Je ne veux pas qu’elle gagne son siège sur le dos de l’UMP.”
Alors, pour l’homme qui a arraché Toulon des mains d’un maire FN, Jean-Marie Le Chevallier, en 2001, ces élections sénatoriales n’ont rien d’une promenade de santé – même si, pour sa part, il est assuré d’une réélection dans un fauteuil. L’enjeu est ailleurs. “Dans le Var, explique l’élu, qui reste le patron d’un département dont il a été le président, 210 des grands électeurs qui vont voter aux prochaines élections sénatoriales sont encartés FN. 210 sur un total de 2 100 ! Si le FN gagne entre 150 et 200 voix, il pourra concourir pour un siège au Sénat.”
La cible : David Rachline, le jeune frontiste qui a déjà ravi la ville de Fréjus à la droite républicaine en mars dernier et espère entrer au Sénat avec son collègue Stéphane Ravier, le vainqueur des municipales dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille. […]