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Guillaume Thomas n’est pas encore au bout de son rêve, mais la générosité de certains lui donne beaucoup d’espoir. Plus jeune bachelier de l’académie de Midi-Pyrénées, en juillet dernier, à 15 ans, avec une mention très bien à la clef, l’ancien élève du lycée Pierre-Marie Théas, à Montauban, nous a raconté, au début du mois d’août (notre édition du 5 août), qu’il envisageait, sérieusement, de redoubler sa terminale.

Motif : les meilleures classes préparatoires de la région où il avait postulé pour viser ensuite l’Ecole nationale supérieure ou Polytechnique ne lui ouvraient pas leurs portes. Appuyé par son ancien directeur de Théas, l’enfant de Monclar-de-Quercy s’était alors tourné vers le lycée Salièges de Balma qui était prêt à l’accueillir dans une classe préparatoire de physique.

Nouveau problème : il lui fallait débourser 4 600 € de frais d’internat. «Ma famille et moi n’avons pas les moyens de les assumer» lançait-il dans nos colonnes. Malgrè son 16, 05 de moyenne au bac et sa mention très bien, le bachelier ne pouvait pas compter non plus sur la bourse au mérite. Le gouvernement venait tout juste de mettre fin à un dispositif destiné aux étudiants éligibles aux critères du Crous et ayant obtenu une mention très bien au bac (l’aide était de 1 800 €, renouvelable deux ans)…

La Dépêche

Relire : Les internats d’excellence étrillés par la Cour des comptes
Le rapport annuel de la Cour des comptes pointe les coûts d’investissement et «la finalité confuse» des internats d’excellence initiés en 2008 par Nicolas Sarkozy.

Les internats d’excellence se font étriller dans le rapport annuel de la Cour des comptes. Elle fait état d’une «finalité confuse» avec «des objectifs politiques jamais arbitrés» et «des modes de sélection des internes sans cohérence nationale». Les internats d’excellence étaient l’une des mesures emblématiques initiées par Nicolas Sarkozy en 2008. Il s’agissait de sortir l’élève méritant de son milieu familial perturbé ou défavorisé….

Globalement, le coût d’investissement moyen par place programmée (État et collectivités territoriales) est de 51.400 €.

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