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La Corée du Sud a la réputation d’être prompte au racisme ordinaire et au nationalisme exacerbé. Cette semaine, les efforts des autorités pour débarrasser le pays de ses travers xénophobes vont être passés au crible par l’ONU.

Le rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme, Mutuma Ruteere, entame aujourd’hui une mission d’une semaine en Corée du Sud. La Corée du Sud figure parmi les pays d’Asie les plus ethniquement homogènes. Mais elle accueille une population d’étrangers qui ne se sentent pas toujours bien accueillis.

Certains se plaignent de racisme ordinaire, à la télévision par exemple lorsque des présentateurs se badigeonnent le visage de cirage noir. Ou quand une publicité pour la marque de cigarettes “Cette Afrique” met en scène des chimpanzés déguisés en journalistes de télévision.

“Je crois que ce genre de chose s’explique largement par l’ignorance”, commente Kim Ji-Yoon, chercheur à l’Institut Asan d’études politiques de Séoul. “Cela émane de gens qui ne savent pas vraiment ce qu’est le racisme, ce qu’on doit ou ce qu’on ne doit pas dire. Nous n’avons pas encore reçu ce type d’éducation”, ajoute-t-il.

Les choses pourraient changer à la faveur des flux migratoires.

Les Coréens sont plus nombreux à se rendre à l’étranger tandis que le nombre d’étrangers vivant dans le pays a quasiment triplé entre 2006 et 2013, passant d’environ 500.000 à 1,45 million, soit un peu plus de 3% de la population.

Figaro

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