“Des centaines de jeunes filles quittent leur domicile dans les pays occidentaux pour rejoindre des combattants islamiques au Moyen-Orient“, notamment en Syrie et en Irak, s’inquiète The Guardian.
Le journal britannique cite plusieurs études européennes qui montrent que les jeunes femmesreprésentent 10 % des djihadistes occidentaux qui rejoignent des groupes islamistes, dont l’Etat islamique (EI). Selon Heinz Gärtner, directeur de l’Institut autrichien de politique internationale, il se peut que ces chiffres ne soient que “la partie émergée de l’iceberg“.
La France est davantage concernée que d’autres pays : 25 % des djihadistes femmes viennent de France, ce qui représente, d’après les estimations, 63 personnes. Et presque autant envisageraient de suivre leur exemple. The Guardian cite notamment le cas de Nora el-Bathy, jeune fille de 15 ans d’Avignon partie en Syrie en janvier.
Le phénomène touche des filles très jeunes ; la plus jeune a 13 ans et est d’origine allemande. The Guardian cite Louis Caprioli, ancien chef de la direction de la surveillance du territoire, qui explique que ces jeunes femmes, souvent recrutées par l’intermédiaire des réseaux sociaux, sont attirées par l’idée de soutenir “leurs frères du combat“, de se marier et de “faire des enfants à un djihadiste, afin de répandre [leur interprétation de] l’islam. Si leur mari meurt, elles sont adulées en tant que veuve d’un martyr. ”
Si elles nourrissent souvent une image romantique de la vie dans un califat, la réalité est bien différente, rappelle le journal. Plusieurs rapports font état de “femmes violées, abusées, vendues comme esclaves et mariées de force“.