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L’Indice Planète Vivante (IPV), qui mesure l’évolution de milliers de populations d’espèces vertébrées, a enregistré un déclin de 52 % entre 1970 et 2010.En d’autres termes, le nombre de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens, et de poissons sur le globe a, en moyenne, diminué de moitié en 40 ans. Ce recul, beaucoup plus marqué qu’annoncé précédemment, s’explique par l’ajustement des pondérations utilisées dans la méthodologie. Cet ajustement est motivé par le souci d’une meilleure représentativité de la biodiversité planétaire.

Si la biodiversité diminue à la fois dans les régions tempérées et tropicales, la baisse est cependant plus marquée sous les tropiques. Tandis que les 6 569 populations des 1 606 espèces constituant l’IPV tempéré ont vu leur effectif fondre de 36 % entre 1970 et 2010, l’IPV tropical (englobant 3 811 populations de 1 638 espèces) a plongé dans le même temps de 56 %.

Au plan régional, c’est l’Amérique latine qui a subi la chute la plus dramatique (83 %).

La perte et la dégradation de l’habitat, d’une part, l’exploitation subie à travers la chasse et la pêche, de l’autre, sont les premières causes de déclin. Le changement climatique, troisième menace la plus grave répertoriée dans l’IPV, devrait, quant à lui, avoir un impact croissant sur les populations à l’avenir.

Les espèces terrestres ont enregistré un déclin de 39 % entre 1970 et 2010, et cette tendance ne donne aucun signe de ralentissement. La perte d’habitat attribuable à l’affectation des sols aux activités humaines (notamment l’agriculture, le développement urbain, et la production d’énergie) apparaît toujours comme une menace majeure pour l’environnement terrestre et est aggravée par la chasse.

L’IPV des espèces d’eau douce accuse une chute moyenne de 76 %. Les grandes menaces pesant sur elles sont la perte et la fragmentation de l’habitat, la pollution et les espèces invasives. De fait, la variation du niveau de l’eau et de la connectivité des systèmes aquatiques, provoquée notamment par l’irrigation et les barrages hydroélectriques, a un impact notable sur les habitats d’eau douce.

Les espèces marines ont vu leur effectif régresser de 39 % entre 1970 et 2010. La période allant de 1970 au milieu des années 1980 a connu la plus forte baisse, suivie d’une certaine stabilité, à laquelle a succédé une nouvelle phase de déclin ces dernières années. Le recul le plus prononcé est observé sous les tropiques et dans l’océan Austral et concerne les tortues marines, de nombreux requins, et les grands oiseaux marins migrateurs comme l’albatros hurleur.

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