Lors de la visite qu’elle vient d’effectuer dans le nord de l’Irak, la ministre allemande de la défense Ursula von de Leyen (CDU) a pu toucher du doigts les difficultés que rencontre la Bundeswehr, au travers des difficultés logistiques que celle-ci rencontre pour acheminer les armes et les formateurs au Kurdistan. Der Spiegel pointe dans un article acide les pannes des Transall de la Luftwaffe… et autres “faillites, malchances et pannes” qui frappent le Défense outre-Rhin.
A Berlin, le commissaire parlementaire aux forces armées – une fonction sans équivalent en France de contrôle indépendant des armées – Hellmut Könighaus vient de de lancer un cri d’alerte :
“Les missions extérieures de la Bundeswehr ne sont plus compatibles avec l’état actuel du matériel”.
Principal accusé : le manque de crédits pour le maintien en condition opérationnel des équipements.
Les chiffres de la Bundeswehr sont sont en effet inquiétants:
Voici le tableau fourni par la Bundeswehr :
Systèmes d’armes : en parc – disponibles – opérationnels
Helicoptère Tigre : 31 – 10 – 10
Hélicoptère NH-90 : 33 – 8 – 8
Hélicoptère Sea King : 21 – 15 – 3
Hélicoptère Sea Lynx : 22 – 18 -4
Hélicoptère CH-53 : 83 – 43 – 16
Avion de combat Eurofighter : 109 – 74 -42
Avion de combat Tornado : 89 – 66 – 38
Corvette K-130 : 5 – 2 – 2
Sous-marin U 212 : 4 – 1 – 1
Frégate : 11 – 8 – 7
Véhicule blindé Marder : 406 – 280 – 280
Véhicule blindé Boxer : 180 – 70 – 70
On constate ainsi que sur les 198 avions de combat de combat en ligne, seuls 80 sont opérationnels, soit 40 % de le flotte. La situation des hélicoptères de la Marine est consternant avec 3 vénérables Sea King et 4 Sea Lynx…
Selon les chiffres de l’Otan, l’Allemange consacre 1,3% de son PIB à la défense contre 1,9% en France.