Addendum 02/10/2014
Réaction du site islam info (Merci à Constantindragazes)
A travers ce type de stigmatisation, il apparait sans nul doute que l’émergence de la femme voilée dans les sphères étudiantes et professionnels supérieurs dérange. Plus question alors de disserter sur la soi-disant volonté de libérer les femmes musulmanes par les personnes qui attaquent le voile de manière incessante.
Cette étudiante studieuse est un modèle pour toutes nos sœurs motivées qui veulent œuvrer pour la communauté et ont des projets plein la tête. Elle montre que la réussite ne s’obtient certes pas facilement mais n’en est que plus appréciable.
Un enseignant de l’Institut d’études politiques (IEP) d’Aix peut-il désigner en plein cours d’histoire, comme cela s’est passé ce mardi, une étudiante voilée comme un symbole d’entorse à la laïcité voire “un cheval de Troie de l’islamisme” ? Le directeur Christian Duval a largement assuré l’étudiante de son soutien et de sa volonté d’aplanir les tensions.
“La laïcité, ce sont des limites posées pour le bien vivre ensemble. Ce n’est pas rendre invisible sa religion. C’est un état neutre, un service public neutre, mais le droit d’avoir des convictions. Porter ce voile, c’est aussi ma liberté.”
C’est l’amère expérience qu’a faite cette jeune étudiante de première année de l’IEP d’Aix. Qui, pour trancher le débat d’entrée, avec son voile ne cachant pas son visage et sa robe longue est parfaitement dans son droit : la loi de mars 2004 interdit strictement tout port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, mais n’est pas aussi restrictive dans l’enseignement supérieur.
Et si cette grande maison n’avait auparavant jamais accueilli de femme voilée, cela ne suffit pas à expliquer le dérapage du professeur Jean-Charles Jauffret. Ni même les convocations qu’a assignées le professeur – “un personnage”, dit-on en souriant dans les couloirs – pour pointer sa désapprobation sur la tenue de cette étudiante. L’enseignant, que nous n’avons pas pu joindre hier, est un spécialiste de l’histoire militaire. Elle, discrète, qui ne cherche pas la polémique et a réussi le concours dans le cadre du programme “Égalité des chances” est un peu dépassée par les événements. Une partie des étudiants, solidaires, a quitté l’amphithéâtre en signe de désapprobation.
Et très rapidement, le directeur, Christian Duval, a qualifié l’incident de “regrettable” et reçu l’étudiante qui, selon lui, ne doit pas “voir sa fierté d’avoir réussi le concours altérée” par ces faits, jusqu’ici, isolés. Depuis la rentrée début septembre, la jeune fille a bien senti des regards parfois pesants, dus, selon elle, “à la mauvaise image de l’islam véhiculée en France“. Une mauvaise image qu’elle pense en tant que musulmane suivant le cursus exigeant de Sciences Po, pouvoir offrir sous un autre jour. […]
La Provence (Merci à Olifaxe)