Des missions dangereuses, des horaires difficiles, une rémunération faible: les Français sont de moins en moins nombreux à se porter candidat pour devenir pompiers volontaires. Face aux pompiers réunis en congrès, samedi 4 octobre à Avignon, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a réitéré son objectif: un retour à 200.000 volontaires en 2017, contre 193.000 aujourd’hui.
Le sergent Alain Hilbert le reconnaît : être pompier est une passion, mais aussi un sacrifice. Une vocation à laquelle il faut “donner du temps au détriment de [sa] famille”. Si les professionnels comme lui gagnent en moyenne 1.800 euros par mois, les volontaires, en revanche, reçoivent une indemnité horaire, inférieure à 10 euros de l’heure.
Des conditions peu avantageuses qui expliquent sans doute en partie le départ de près de 46.000 pompiers volontaires en dix ans. De même que la crise économique, puisque les entreprises rechignent de plus en plus à libérer leurs employés pour effectuer leurs missions.