(extraits) Les journalistes travaillent-ils avec des gardes du corps ? C’est ce que semble indiquer plusieurs témoignages de manifestants de la Manif pour Tous.
L’Ojim avait déjà recueilli des témoignages de cette curieuse pratique lors des manifestations pro-palestinienne de cet été. Apparemment, la pratique se généralise.
Depuis quelques années, les journalistes ne peuvent plus exercer leur travail sans un certain risque. Dès qu’ils apparaissent dans un lieu où s’exprime une colère, ils sont systématiquement insultés, moqués, voire molestés.
Des gardes du corps sont certes aptes à assurer la sécurité physique des journalistes mais ils ne résoudront pas un problème sur lequel ces derniers ne semblent pas vouloir se pencher : pourquoi ce divorce et cette hostilité ?
Pourquoi les journalistes sont-ils mis dans le même sac que les politiques ? Pourquoi sont-ils soupçonnés de présenter l’information de manière partisane ? Pourquoi sont-ils accusés de relayer les intérêts et les points de vue des pouvoirs en place ? Pourquoi ce qu’ils écrivent ou filment provoque-t-il autant de colère ?
Le symbole est éloquent de cette rupture totale entre eux et le « peuple ».