Fdesouche

[extrait] Après le passage de Zemmour à ONPC, Catherine De Wenden, spécialiste des migrations internationales, examine ses assertions.

“Si on prend 100 millions d’Africains et qu’on les fait venir en France, ils sont étrangers. On leur donne à chacun la nationalité française et la carte d’identité française : il y aura toujours le même nombre d’étrangers”, a déclaré Eric Zemmour.

C’est faux. Si l’une d’elles se marie avec un Français, alors elle n’est plus étrangère. Si toutes ces personnes obtiennent la nationalité française, elles ne sont plus des étrangers. Avoir la nationalité française fait de vous un Français, ce n’est pas très difficile à comprendre.

Nouvel Obs

[les lecteurs sont invités à faire une recherche sur les écrits, déclarations, affiliations etc. de Catherine De Wenden, et à nous livrer une petite synthèse, avec liens et sources]

• Commentaire lecteur (merci Baldr) :

Quand Zemmour dit « naturalisez 100 millions d’Africains, et le nombre d’étrangers restera le même », il pointe précisément l’artifice statistique que permet la réalité tautologique du « avoir la nationalité = être Français ». C. De Wenden dit exactement la même chose que lui, mais ne s’en rend même pas compte. Le plus drôle étant la dernière phrase où elle se permet de le dénigrer, alors qu’il n’a jamais rien dit d’autre…

• Compléments

L’ouvrage de Catherine Wihtol de Wenden est militant et ne s’en cache pas. Il se lit comme un plaidoyer vibrant en faveur, sinon d’une ouverture absolue des frontières, du moins d’un assouplissement significatif de la politique d’immigration menée en France.
L’auteur, spécialiste du phénomène migratoire, ose quelques questions iconoclastes. Dans un monde où circulent librement les capitaux, les biens, l’information, pourquoi les hommes ne circulent-ils pas librement ? Le Nord n’aura-t-il pas à nouveau besoin de main d’œuvre à l’horizon 2020-2030 ? L’ouverture des frontières aurait-elle des effets aussi déstabilisateurs qu’on se plaît à les dépeindre ? (merci Leboeuf)

• Portrait de l’auteur « Mon mari est un Français de Touraine. Il sait parfaitement se situer sur la carte. Mais moi ? » se demande très sérieusement cette spécialiste des migrations qui se voit bien en « citoyenne du monde »…Son arrière-grand-père paternel est né en Lettonie avant d’émigrer en Amérique latine à la fin du XIXe siècle et d’être naturalisé uruguayen. De cette terre balte il ne lui reste que son patronyme. Native de Soissons, où le hasard des affectations a voulu que soient nommés ses parents, professeurs de lycée, elle n’y est pas restée assez longtemps pour s’y reconnaître de fortes attaches… Du côté maternel, Catherine de Wenden ne peut non plus prétendre à un vieil ancrage terrien. Les Scherrer sont des Alsaciens qui font le choix de la France après 1870 et s’installent en Savoie. Eux aussi appartiennent à la catégorie des déracinés. « L’histoire de ma famille, une histoire d’errances, m’a conduite très naturellement et très tôt à m’intéresser au sort de ces gens transportés hors de chez eux par les nécessités de la vie.  histoire.presse.fr (merci Pecaire)

• Catherine De Wenden fait partie du conseil d’orientation du Cercle de la Licra et milite pour faire du “droit à migrer” un “droit de l’homme” (merci Palabre)

• Le CV (merci SPQR)

Fdesouche sur les réseaux sociaux