Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre, sur France 2, dans le cadre de l’émission « on n’est pas couché », le journaliste d’extrême-droite Eric Zemmour, s’est livré à de nouveaux débordements racistes, anti-musulmans, négationnistes et homophobes à l’occasion d’une campagne de promotion de son dernier livre organisée par la chaîne publique.
Théorisant sur l’impossibilité du « mélange » entre « français et arabes », il prophétisait la guerre civile. Il comparait l’immigration avec l’invasion allemande durant la dernière guerre mondiale et s’inscrivait dans les théories du « grand remplacement » de Renaud Camus.
IL se faisait ensuite l’avocat du régime de Vichy qui aurait, selon ses termes, sauvé « 100 % » des juifs de France.
De fait Zemmour se voit attribuer le rôle de bouffon d’extrême-droite raciste et négationniste auquel les animateurs et la programmation opposent des intervenants modérés, censés défendre les thèses adverses. Ce jeu de ping-pong entre le bouffon raciste et ses contradicteurs, n’a pas pour vocation d’informer le public, mais de faire monter l’audimat de la chaîne pour ces émissions « d’information-divertissement-spectacle. »
Au mépris des lois en vigueur, le racisme n’est alors plus un délit, mais une opinion qui s’oppose à l’opinion adverse.
Les contradicteurs républicains, malgré leur bonne foi, jouent le rôle de faire-valoir du chroniqueur d’extrême-droite.
Les tribulations racistes, homophobes et sexistes d’Eric Zemmour – du Figaro à France 2 en passant par RTL et i-télé, – apparaissent alors comme une tribune permanente offerte à l’extrême-droite radicale, sous couvert de liberté d’expression.
Ces débordements de Zemmour ne sont plus tolérables, car trop c’est trop !
Le MRAP va en saisir le CSA, car il n’est pas acceptable que le racisme, l’homophobie ou le sexisme bénéficient d’une telle vitrine dans les médias télévisés.
MRAP