Chômeur et maire. À Bobigny, en Seine-Saint-Denis, la situation de nouvel édile Stéphane de Paoli interpelle. Selon Marianne , l’élu UDI cumule à la fois son indemnité de maire et celle de Pôle emploi. Un cumul légal, selon le journal, la fonction de maire n’étant pas considérée comme un emploi. Sa pratique, en revanche, est plus contestable en cette période d’austérité, d’autant plus que le chômage touche 20% des actifs de la ville.
Stéphane de Paoli avait marqué les esprits dès le lendemain de son élection en augmentant son indemnité d’élu à 4.500 euros net, soit le maximum légal pour une ville de moins de 50.000 habitants. Le maire, natif de Bobigny, devenait ainsi le premier magistrat le mieux payé du département. Une décision qui avait fait grincer des dents à l’hôtel de ville. […]
Mais selon Marianne, le Babylnien ne s’en tient pas uniquement à ces 4.500 euros puisqu’il pointe aussi à l’agence Pôle emploi de Bobigny depuis le 10 novembre 2013, soit quatre mois avant le début de la campagne des municipales. Il touche donc chaque mois, en plus de son indemnité de maire, 1.851 euros net par mois.
Et cette allocation chômage doit encore courir sur plus d’un an. S’il n’y a rien d’illégal à cumuler ces deux indemnités – 6.351 euros net par mois au total -, Stéphane de Paoli doit toutefois accomplir des «actes positifs et répétés de recherche d’emploi» pour continuer à percevoir son allocation chômage. Ce qu’il assure faire puisque il dit s’être connecté début septembre sur le site de Pôle emploi pour actualiser son profil. Pas sûr en revanche que les chômeurs de la commune jugent son activisme suffisant.