(extraits) En 2013, 94 126 Italiens ont quitté la Botte pour partir s’installer à l’étranger. Soit 19% de plus qu’en 2012, une année qui elle-même avait enregistré une augmentation de 30% par rapport à l’année 2011.
Les chiffres publiés par la Fondation Migrantes permettent de brosser le portrait-robot du nouvel émigrant italien. (…)
Selon la sociologue Delfina Licata, le chiffre de 94 000 émigrants est très probablement loin de la réalité, dans la mesure où il ne prend en compte ni les travailleurs qui ont un emploi à l’étranger mais ont gardé la résidence en Italie en faisant l’aller-retour. Ni le fleuve souterrain, difficile à estimer, des personnes qui ont choisi de ne pas s’inscrire au registre des expatriés, sans parler de l’économie souterraine.
56% des nouveaux emigranti sont des hommes, 60% sont célibataires, 32% ont entre 18 et 34 ans , 26% plus de 35 ans. Un âge qui dénote, à l’évidence, la volonté de fuir la précarité du marché du travail italien. Le chômage touche près d’un jeune italien sur deux.