Màj 10/10/2014 : Les Emirats arabes unis refusent l’octroi de visas aux Marocains de moins de 40 ans.
Alors que Alger a décidé de convoquer l’ambassadeur des Emirats pour protester contre le refus par Abou Dhabi d’accorder des visas à ses ressortissants, Rabat, Tunis et le Caire ont opté pour le silence. Pourtant de nombreux témoignages nous sont parvenus sur les restrictions pour des Marocains agés de moins de 40 ans.
Apparemment, les autorités des Emirats opéreraient un tour de vis dans l’octroi des visas pour les ressortissants d’Afrique du nord.
Abou Dhabi exclurait de sa liste les demandeurs âgés de moins de 40 ans.
« Des considérations sécuritaires, liées à la guerre contre Daesh, seraient à l’origine du durcissement des E.A.U », nous confie, non sans réserve, une source au ministère des Affaires étrangères.
(…) le pays appréhende l’éventualité que des djihadistes de Daesh commettent des attentats terroristes sur son territoire. D’autant que Abou Dhabi abrite, depuis 2009, une base militaire française. (…)
Pour avoir le visa pour les Emirats, il faut avoir la “chance” d’avoir dépassé la quarantaine. Sinon, c’est niet. L’Etat des Emirats a décidé que les jeunes algériens mais aussi tunisiens et égyptiens n’auront pas accès à ses terres s’ils n’ont pas dépassé la barre des 40 ans.
La mesure est appliquée depuis des semaines déjà. Le 18 septembre dernier, Echourouk, indiquait déjà que les Algériens – comme les tunisiens et égyptiens – de moins de 40 ans étaient indésirables aux Emirats.
Les candidats au voyage étaient informés à l’agence d’Emirat Airlines, situé à l’office Ryadh El-Feth à Alger, de l’impossibilité de leur vendre des billets car les services consulaires ont arrêté de délivrer les visas. Le journal indiquait que des instructions “orales” avaient été données aux employés des services consulaires de suspendre la délivrance des visas au moins de 40 ans.
Certaines sources, indiquent le journal, ont invoqué une raison “sécuritaire”. Sans convaincre puisque, souligne le journal, il est connu que la majorité de ceux qui rejoignent les groupes armés passent par la Turquie qui a des frontières avec la Syrie et l’Irak.
Echourouk indiquait que les Emirats exigeaient pour les algériennes de moins de quarante ans d’être accompagnées d’un Kafil (garant) ou de verser 100.000 dinars à l’agence de voyage qui le restituera au retour. Dans le cas où la personne concernée ne revient pas, la somme sera utilisée par l’Etat émirati comme frais pour engager des poursuites judiciaires contre elle et l’agence de voyage.
(…) HuffpostMaghreb