Les membres du Conseil national du Parti socialiste étaient réunis dimanche à la Mutualité pour faire le point sur les «Etats généraux des socialistes».
Pour Mehdi Ouraoui, la déclaration d’Emmanuel Macron était «la cerise sur le gâteau» et a suscité un «malaise» au sein du conseil. «Est-ce que le PS doit s’acharner à soutenir le gouvernement qui semble être en soins palliatifs? C’est de l’acharnement thérapeutique!», considère l’ancien directeur de cabinet d’Harlem Désir.
“Il n’y a pas de tabou à gauche, il y a des totems. et le premier des totems c’est que lorsque le président de la Républiques parle, bien les ministres ne viennent pas derrière contredire le président de la république.” (Jean- Christophe Cambadélis)
La sortie du ministre de l’Economie Emmanuel Macron [sur l’assurance chômage] n’a pas aidé à égayer l’assemblée. Réuni dimanche en Conseil national, le PS a réfléchi à ses valeurs, dans le but d’aboutir en décembre à une «Charte de l’identité socialiste», qui sera soumise aux militants. Ce rendez-vous a permis de faire le point sur les Etats généraux des socialistes, lancés par Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti.
Mais le climat au gouvernement a plombé l’ambiance. Sur les 300 militants qui composent ce «Parlement» du parti, 200 seulement étaient présents, selon plusieurs sources concordantes.
«La salle était à moitié vide», raconte au Figaro Mehdi Ouraoui, membre du Conseil national présent à la Mutualité, qui a remarqué l’absence des principaux cadres du parti. «Les interventions ont oscillé entre doute et déprime vis-à-vis de la politique du gouvernement, et aucun dirigeant n’est monté à la tribune pour prendre la défense de l’exécutif», poursuit-il.