Jugés pour des violences, quatre hommes de la communauté des gens du voyage évoquent le délit de faciès.
Dans un premier bar, parce qu’on leur demande de faire moins de bruit, les prévenus voient rouge. L’un d’eux passe derrière le comptoir et s’en prend au serveur. Il attrape une serveuse qui s’interpose et la jette à terre. Avec deux comparses, il rattrape le serveur qui s’enfuit et le roue de coups. La bande se rend dans un bar voisin. Une seconde bagarre éclate.
Leur défenseur reprend l’argument du délit de faciès, estimant que de « gens du voyage à gitan, voire à voleur de poules, il n’y a qu’un pas ».
« La discrimination envers les gens du voyage ? Un argument rabâché, insupportable », estime Olivier Dubief, procureur. Pour lui, les violences commises dans deux bars par quatre membres d’une même famille sont des « agressions gratuites » commises par des personnes « intolérantes à la frustration », qui « cherchent à en découdre ».
Le procureur requiert pour chacun des prévenus, co-auteurs des violences, huit mois de prison avec sursis, 500 € d’amende et l’interdiction de paraître à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.