L’organisation État islamique (EI) affirme avoir offert comme butin de guerre à ses combattants les femmes et enfants yazidis capturés dans le nord de l’Irak, se targuant d’avoir ravivé l’esclavage. Dans sa dernière édition de son magazine de propagande Dabiq, l’EI admet pour la première fois clairement détenir et vendre des Yazidis comme esclaves. […]
Dans un article intitulé “La relance de l’esclavage avant l’heure”, Dabiq affirme que l’esclavage des personnes considérées comme ayant des croyances religieuses déviantes a redonné son sens à un aspect de la charia. “Après leur capture, les femmes et enfants yazidis ont été répartis parmi les combattants de l’EI ayant participé aux opérations de Sinjar”, affirme l’article. “Cet esclavage de familles polythéistes est probablement le premier depuis l’abandon de cette loi de la charia”, ajoute-t-il. “Le seul autre cas connu – mais beaucoup moins important – est celui de l’esclavage de femmes et enfants chrétiens aux Philippines et au Nigeria aux mains des moudjahidine là-bas.” […]
Merci à marie salers
«Au début, chaque fille était vendue 1 000 dollars»
Jiyan […] raconte comment elle est revenue de l’enfer, fin août : «les terroristes ont encerclé notre village avec des points de contrôle partout pour que personne ne sorte. Vers 11 h 30, ils nous ont tous réunis à l’école du village. Ils ont mis les femmes à l’étage et les hommes au rez-de-chaussée. Ils ont récupéré tous les portables, l’argent, et les bijoux. Enfin, ils ont emmené tous les hommes à la sortie du village et ils leur ont tiré dessus. […]
Plus tard, les terroristes ont séparé les femmes en trois groupes […] Dans les bus, il y avait le chauffeur et un gardien armé. Lui, il touchait toutes les filles dans les parties intimes. […]
Le lendemain, un terroriste est venu et a pris trois filles. On a demandé pour quoi faire; il a répondu, «c’est pour l’émir». Une fois qu’il les avait violées, il les vendait. Il voulait des vierges pour lui et pour ses hommes. Et après, il les vendait», répète Jiyan tête basse. «Finalement, avec 63 autres femmes, on nous a changées d’endroit et on a été dans une plus petite maison. Tous les soirs, à partir de minuit, des terroristes venaient choisir des filles. Celles qui résistaient étaient prises de force. […]. Au début, chaque fille était vendue 1 000 dollars. Après, ils ont baissé le prix, entre 800 et 500 dollars, car il y en avait trop.» […]
Merci à Lilib