Addendum du 13/10/2014 : Témoignage d’un ami des africains pris à partie
Ils ont échappé de justesse à la foule, dimanche 28 septembre, dans le métro de New Delhi (Inde). Accusés de harcèlement sexuel par une femme, trois étudiants africains se sont réfugiés derrière la vitre d’un local, encerclés par des centaines d’usagers en colère. Ceux-ci sont parvenus à les frapper avec des bâtons avant que la police intervienne.
La vidéo de l’agression a été postée sur YouTube par une personne qui a assisté à la scène. On y voit des centaines de personnes, dont une partie armée de bâtons ou de barres de fer, massées devant un abri en verre de la police, où les trois jeunes, deux Gabonais et un Burkinabé, se sont retranchés, avant de monter en haut des parois pour tenter d’échapper aux assaillants. La foule parvient à porter des coups aux trois étudiants avant de briser la vitre. La police, que l’on voit repousser mollement les agresseurs, finit par s’interposer et exfiltrer les étudiants. “Deux d’entre eux ont eu des entailles à la tête, et un autre a dû être opéré au bras”, citant un autre étudiant.
Les trois Africains, qui vivent en banlieue de New Delhi, rentraient d’une fête d’anniversaire. Dans le métro, ils disent avoir été pris en photo et moqués par des passagers “comme s’ils étaient des animaux dans un zoo”, et avoir répliqué, en hindi, explique un de leurs amis. C’est en sortant de la rame que plusieurs personnes les ont accusés d’avoir harcelé sexuellement une Indienne. La victime présumée n’a pas été retrouvée, rapporte le Times of India. Pour l’ambassadeur du Gabon en Inde pas de doute, les trois Africains “ont été victimes d’une atmosphère de xénophobie qui règne actuellement en Inde”.
La police de New Delhi a ouvert une enquête.