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[collage d’extraits]

Qu’elle l’admette ou non, la France sera toujours redevable à l’Afrique. Grâce à ses soldats, la France a surmonté en partie l’humiliation de 1940 et figuré en 1945 dans les rangs des vainqueurs. La dette morale de la France à l’égard de l’Afrique est immense. Elle ne se limite pas seulement aux Tirailleurs. Mais, concerne aussi la colonisation qui a été le tremplin de crimes comme l’esclavage, la traite des noirs, la spoliation des matières premières. 

La France est ouverte à tout le monde, sauf à l’Afrique, sauf aux Africains. Les tracasseries dans les consulats ne cessent de le prouver à longueur de journée. Obtenir un visa pour la France, c’est comme si on convoite un ticket pour le Paradis. Ce qui contraint de milliers de jeunes africains à braver les mers dangereuses avec l’espoir de se refaire un destin.

Ne comprenant pas que c’est dans son intérêt de s’ouvrir aux futures élites du continent, la France s’est barricadée derrière un discours néocolonialiste…

Aujourd’hui, les jeunes Maliens, Sénégalais, Guinéens, Marocains, Ivoiriens… préfèrent aller étudier et se former au Canada, aux Etats-Unis, au Royaume Uni, voire en Chine au Japon, qu’en France où ils savent qu’ils seront jugés sur leur valeur intrinsèque et ce qu’ils peuvent apporter au rayonnement économique et culturel. Et non sur la couleur de leur peau ou sur les préjugés qui limitent leurs ambitions à des cadres de seconde zone : jamais à hauteur des autres, même à compétence égale.

De plus en plus rendue frileuse par la percée de l’extrême droite sur la scène politique intérieure, la France est toujours à la traîne en Afrique.

Les jeunes africains se sont affranchis de l’émotion de la colonisation et désirent vivre dans le monde de leur temps : sans frontières, sans attaches et sans préjugés ! Ils sont donc décidés à s’ouvrir à ceux qui leur offrent les meilleures opportunités de réussite pour combler le retard de leur continent. La France doit à l’Afrique, en partie, sa liberté. Et cela n’a pas de prix.

Nous [avons]  l’intime conviction que c’est la colonisation qui est à la base du retard de l’Afrique, parce que les colons ont trouvé sur place des formes d’organisation qui les dépassaient et qu’ils se sont acharnés à détruire.

Malijet.com

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