Ils ont été au cœur d’une psychose, relatée par les médias: Thierlo, Sekou, leur petite sœur et leur maman veulent désormais tourner la page de cet épisode. Tout a débuté fin septembre, lorsque l’aîné, Thierlo, scolarisé dans une école primaire de Boulogne-Billancourt, rentre d’un séjour en Guinée, son pays d’origine, qui fait également partie des terres les plus touchées par le virus Ebola.
Moqueries à l’école, peur des parents
Il ne présente aucun symptôme. Mais par précaution, la famille Traoré décide d’être suivie et soumise à des prises de température plusieurs fois par jour. C’est là que les quolibets commencent. (…
Fatoumata, leur maman, décide dès le lendemain du retour de Thierlo d’aller discuter avec la directrice. Mais il est déjà trop tard. Trois familles ont retiré leurs enfants par peur d’une contagion, et les médias sont prévenus. La famille est pointée du doigt.
Interrogé par France Info, le professeur Jean-François Delfraissy, spécialistes des maladies infectieuses, se désole de ces amalgames:
“Il y a une série de gens qui arrivent tous les jours de Guinée, et qui ne sont pas mis en quarantaine. Il y a un affolement qui débute, et il est urgent qu’il y ait une information officielle autour de cette maladie, y compris dans le milieu scolaire”. (…)