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Deux jeunes hommes sont montés dans le tramway cigarette aux lèvres, jeudi dernier, avenue Leclerc, à Nancy. Une femme leur a fait remarquer qu’on ne fume pas dans les rames. Mal lui en a pris. Les deux hommes ont commencé à la traiter de tous les noms, l’injuriant copieusement.

Un voyageur est intervenu. Il a tenté de s’interposer. Les deux hommes n’ont pas du tout apprécié ses remarques, et lui sont tombés dessus à bras raccourcis, l’entraînant à l’extérieur de la rame quand les portes se sont ouvertes, à l’arrêt suivant.

Le malheureux a été roué de coups, sur le trottoir. Il a tenté de se défendre, d’empêcher les deux hommes de lui voler son téléphone portable. Sous la violence des coups, il a fini par perdre connaissance.

Des voyageurs témoins de la scène, derrière les vitres du tram, ont appelé la police. Une patrouille a réussi à attraper un des deux agresseurs, caché derrière des boîtes aux lettres, près du parc de Vandœuvre.

Suivi par le juge des enfants depuis l’âge de 12 ans, il a déjà été condamné à plusieurs reprises…

« Non, c’est faux, j’étais assis sur un banc », a affirmé Antoni, 18 ans, debout dans le box des comparutions immédiates, hier, en correctionnelle. Le jeune homme a nié, avec un aplomb formidable, être pour quoi que ce soit dans l’agression.

La jeune femme injuriée dans la rame est pourtant formelle. La victime des coups l’est tout autant. Ils ont formellement reconnu le jeune homme jugé hier.

« Comment deux personnes arrivent-elles à vous reconnaître ? », a interrogé l’avocat de la partie civile.

« Je ne sais pas pourquoi ces gens disent ça », a répondu le prévenu, avec le même aplomb. « Il se moque du monde ! », s’est exclamée la substitut, Laetitia Welter, qui a requis huit mois de prison à effectuer immédiatement.

La présidente Nathalie Freiss a tenté d’interroger le prévenu sur son passé judiciaire. Difficile ! Antoni avait une mémoire extrêmement sélective. Sa fiche pénale était pourtant limpide. Suivi par le juge des enfants depuis l’âge de 12 ans, il a déjà été condamné à plusieurs reprises.

Huit mois de prison ferme

Antoni a récemment purgé une peine de six mois de prison. Il a été remis en liberté le 31 juillet. « Il sort à peine de prison et recommet des violences. Des violences gratuites ! Un témoin de la scène a cru que la victime était morte, tellement les coups étaient violents », a dénoncé l’avocat de la partie civile.

La tâche de la défense n’était pas facile. Me Julie Sammari a plaidé « qu’il s’agit d’un tout jeune majeur livré à lui-même, parce que ses parents sont repartis vivre à Mayotte. Il a manqué de ce cadre familial qui lui aurait permis de prendre la bonne voie… ».

L’avocate de la défense a tenté d’introduire un doute, soulignant qu’un des témoins, fonctionnaire de police, n’avait pas pu reconnaître formellement le prévenu.

Mais le tribunal a suivi le parquet. Antoni a été conduit à la maison d’arrêt pour y purger huit mois de prison.

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Merci à martinromzec2

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