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Une favela de Rio de Janeiro s’est dotée en septembre dernier d’un terrain de football unique au monde. Sa pelouse artificielle convertit les déplacements des footballeurs en électricité qui alimente les projecteurs du stade.

Moins médiatisée que la dernière coupe du monde de football, l’inauguration du stade de la favela de Mineira a eu lieu le 10 septembre en présence du roi Pelé. Et pour cause, il s’agit du premier terrain de foot au monde éclairé par les joueurs. Ou plus exactement par leurs déplacements.

Les joueurs créent la lumière

L’astuce vient du sol composé de 200 plaquettes de pelouse artificielle dotée de la technologie « Pavegen » développée par l’entreprise britannique éponyme. Conçues avec 80% de matériaux recyclés, ces « plaques cinétiques » transforment les mouvements des joueurs en électricité. L’énergie ainsi générée permet d’alimenter intégralement les 6 projecteurs du stade.

Le projet a été validé par un vote des habitants qui n’ont pas eu à mettre la main au porte-monnaie pour la construction de l’enceinte sportive. L’utilisation du terrain n’est pour autant pas gratuite. Chaque joueur doit payer quelque 2,5 euros pour une heure de jeu, une somme importante au regard des salaires locaux, ce qui freine certains amateurs du ballon rond.

Villes intelligentes

Malgré cela, ce revêtement innovant « pourrait jouer un rôle clé dans les villes intelligentes du futur. Imaginez que vos pas puissent contribuer à allumer les lampadaires dans la rue à votre retour du travail le soir », déclare Laurence Kemball-Cook, président-fondateur de Pavegen. « Nous sommes encore en train de développer cette technologie de sorte que les coûts ne cessent de diminuer », ajoute-t-il, conscient que la démocratisation du concept passera par une baisse des prix.

Avec le stade de Mineira, Pavegen n’en est pas à son coup d’essai. Outre son installation dans des discothèques, la technologie a déjà été testée pendant les Jeux Olympiques de Londres et lors du marathon de Paris 2013. Elle recouvre également aujourd’hui le sol du Terminal 3 de l’aéroport d’Heathrow. Et pourquoi pas demain celui de nos trottoirs, couloirs de métro et maisons ?

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