Manuel Valls a vivement critiqué dimanche 19 octobre, sans le nommer, le polémiste Eric Zemmour, déplorant notamment ses affirmations selon lesquelles le régime de Vichy aurait sauvé des juifs durant la seconde guerre mondiale.
Le premier ministre s’est indigné dans un discours devant ses alliés radicaux de gauche à Paris :
« Qu’aujourd’hui, dans le débat public, on puisse considérer comme normal, comme un élément du débat, qu’on puisse considérer que Vichy, son régime, ait sauvé des juifs, sans que cela ne suscite pas d’indignation du fond du peuple montre bien que nous avons un combat majeur à donner. »
Au-delà de la question de Vichy, le premier ministre s’en est pris plus largement « aux adversaires de la République » et « aux discours sur le déclin de la France ». Quand ceux-ci « prospèrent aujourd’hui, il nous faut mener une bataille d’idées dont on n’a pas encore pris la mesure », a-t-il affirmé.
« UNE VISION TRISTE ET RANCE »
Manuel Valls, qui s’est lancé depuis plusieurs semaines dans une croisade contre le « French bashing » (les moqueries contre la France), s’en est pris à « un discours qui rabaisse notre pays, qui voudrait nous ramener à une France qui aurait été heureuse dans les années 1950, qui nie ce qu’est la réalité du monde ».
A cette vision qu’il juge « triste, enfermée sur elle-même, rance, qui n’est pas celle de la France », Manuel Valls a opposé « les valeurs de la République, une France ouverte sur le monde, une France généreuse » de « l’égalité, la liberté et la fraternité ».