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Poitiers. Neuf Roumains squattent l’ancien Gibautel fermé depuis 2001. Ils avaient jusqu’au 20 octobre pour quitter les lieux sous peine d’être expulsés.

Dans la pièce d’une trentaine de mètres carrés, qui faisait jadis office d’accueil de l’hôtel, les parents sont attablés à l’heure du café. Trois des quatre enfants sont scotchés devant la télé, posée sur une grande armoire, qui diffuse l’un de ces jeux télévisés de fin de matinée. Derrière, assis sur l’un des deux lits une place, un quatrième enfant feuillette un vieux magazine.

George Preda, des cernes sous les yeux, traduit par sa compagne Mioara Bonculéscu, « n’arrive plus à dormir de la nuit ». Et pour cause : depuis le 20 octobre, il sait qu’à tout moment la police peut venir le déloger, lui et sa famille, de cet hôtel désaffecté géré par la polyclinique de Poitiers. C’est ici, au sud-est de la ville, qu’il a trouvé refuge il y a deux ans lors de son arrivée en France. « On est rentré ici, la porte était ouverte », raconte-t-il. Il dit avoir quitté la Roumanie « où il ne pouvait pas se soigner » pour l’Hexagone où il a récemment subi une dialyse. Aujourd’hui, l’homme affirme « être dans l’attente d’une transplantation de rein ».

Mais en mai dernier, la justice décide de l’expulsion du squat, en accordant néanmoins un délai d’occupation de cinq mois avant la mise à exécution de la décision.

Les cinq mois ont passé et la famille de George Preda, bientôt rejointe par les Covaciu et les Rasmian – tous Roumains – est désormais expulsable à tout moment. Pour autant, ils n’envisagent pas de quitter les lieux qu’ils occupent depuis neuf mois et qu’ils ont équipés de deux télés et d’un frigo.

….Pour vivre, les Roumains comptent sur « les 250 € par enfant d’aide sociale à l’enfance » qu’ils touchent.

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Merci à Ranska

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