Nicolas Sarkozy a développé ses propositions en la matière cette semaine, avant que François Fillon propose les siennes tandis qu’Alain Juppé durcit le ton.
«L’Immigration ne doit pas être un sujet tabou, mais un sujet majeur, car elle menace notre façon de vivre.»Lors de son déplacement à Nice mardi, Nicolas Sarkozy a planté le décor […]
Les proches du maire de Bordeaux, [Alain Juppé], défendent à l’inverse que l’immigration n’est «pas un sujet isolé de tout contexte» et que le thème «mérite mieux que des effets d’estrade». Quant aux fillonistes, ils jugent «le discours de Nice assez convenu, pas très précis» ; «or ce n’est pas sur les slogans que les Français trancheront mais sur le réalisme des propositions et la crédibilité de celui qui les défend».
Dans le détail de leurs propositions connues, les concurrents à l’investiture pour 2017 ne diffèrent pourtant pas vraiment. L’ancien président évoque «un nouveau Schengen»? Juppé veut le «changer» parce qu’il «ne marche pas». Fillon souhaite, lui, un «Schengen II». Le maire de Bordeaux préconise que «le Parlement vote chaque année des quotas» pour l’immigration légale? Fillon avait défendu la mesure pendant la dernière campagne présidentielle et encore cet hiver quand la Suisse a adopté une limitation équivalente. Quant à Sarkozy, il avait relancé en 2011, à l’Élysée, cette proposition qu’il défendait déjà en 1991, quand Charles Pasqua en avait fait l’un de ses chevaux de bataille.
Et l’aide médicale d’État, accordée aux étrangers en situation irrégulière sous condition de résidence et de ressources? S’opposant à sa suppression préconisée par Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy l’avait défendue en 2012 estimant qu’il s’agissait de «l’honneur» de la France. Deux ans et demi plus tard, il juge maintenant qu’il s’agit d’un «luxe» que «nous ne pouvons plus nous offrir». Alain Juppé propose lui de l’encadrer avec «un agrément préalable pour les soins coûteux programmés» et François Fillon de la restreindre en en faisant un «dispositif d’exception». […] […] Alain Juppé, lui, continue de muscler son discours depuis sa contribution sur «l’identité heureuse». Début octobre, lors de sa prestation à «Des paroles et des actes», il avait suggéré un encadrement plus strict du regroupement familial et une réforme du droit d’asile. Mais avant de se prononcer plus précisément, il entend laisser la parole aux Français qui sont invités à apporter leurs idées sur sa «plateforme d’initiatives citoyennes» lancée jeudi.
Merci à Jean Bart