Une quinzaine de personnes a porté plainte au lendemain d’une agression aussi gratuite qu’injustifiée.
Dans la maison de ses parents, Thibault se remet doucement d’une agression particulièrement violente. Celle qui le tient éloigné de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris où il exerce depuis bientôt deux ans. […] « Nous étions un groupe d’amis, des pompiers de Paris, d’autres de Troyes. Nous venions de passer une soirée tranquille, sans histoire. »
Il est un peu plus de 4 h 30, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, lorsque tous se dirigent vers la boulangerie du bas de la rue Général-de-Gaulle à Troyes. « Deux jeunes femmes avaient pris un peu d’avance. Lorsqu’elles arrivent devant la boulangerie, elles sont importunées par plusieurs individus ». Ralenti par l’attelle qu’il porte à la jambe gauche, Thibault arrive « après la bagarre. Une partie des copains se trouvent au sol et je vois rapidement que l’une de nos amies est inconsciente. » C’est alors qu’il lui porte secours qu’il est violemment agressé.
« Sans aucune raison, alors que je viens de placer la victime en position latérale de sécurité, je reçois un coup dans le bras droit. Les fonctionnaires de police évoquent un tesson de bouteille, les médecins un couteau. » Quelques minutes et Thibault est secouru par ses collègues de la caserne du Vouldy. « J’ai perdu beaucoup de sang ce qui a nécessité l’intervention des médecins urgentistes ».
Comme plusieurs de ses amis, le jeune homme est transporté vers le centre hospitalier de Troyes sans attendre. Son état est de loin le plus grave. À son arrivée, il est immédiatement dirigé vers le bloc opératoire. Aujourd’hui, il fait valoir une ITT de dix jours. Et ce n’est pas le seul. « Nous sommes une quinzaine à avoir porté plainte. »
Dans la foulée de l’agression, deux individus ont été interpellés et placés en garde à vue. À l’issue de leur audition, ils ont été remis en liberté alors que les investigations se poursuivent diligentées par les enquêteurs de la sûreté départementale.
Merci à porképik