Samedi dernier, le 25 octobre, Najat Vallaud-Belkacem était invitée chez Ruquier. Jean-Paul Brighelli, agrégé de lettres modernes, est indigné par ses réponses sur le salaire des enseignants et celle de la laïcité.
Par quelle aberration un ministre qui n’a absolument rien à dire, et qui de surcroît le dit mal, se croit-il obligé de participer à des émissions télévisées ? Qui lui a dit que c’est la condition nécessaire pour continuer à exister ?
Samedi dernier, le 25 octobre, chez Ruquier, Najat Vallaud-Belkacem, en réponse à une question sur la crise du recrutement, a répliqué à propos des enseignants : “Enfin, ces gens, ce n’est pas l’argent qui les attire, sinon ils ne feraient pas enseignants.” Et elle a ri – tout heureuse de sa boutade… […]
“Ces gens“, donc, “ces enseignants du premier degré“, sont “sous-payés“, a reconnu Najat Vallaud-Belkacem. “Donc le gouvernement auquel j’appartiens fait des efforts pour les augmenter. On a rajouté pour eux une indemnité annuelle de 400 euros qu’ils percevront chaque année.” . Montant ? 33,33 euros par mois. Byzance ! “Peanuts”, a répliqué Aymeric Caron.[…]
Pour exister, il faut donc se répandre. La semaine dernière, la ministre s’est répandue à l’Observatoire de la laïcité, le “machin” dirigé par Jean-Louis Bianco, qui est venu ici même nous expliquer ce qu’était la laïcité élargie/aménagée/déglinguée, barrer les adjectifs inadéquats. “La situation globalement apaisée” sur le front de la laïcité, affirme la ministre – qui constate toutefois des “contestations de certains enseignements concernant le fait religieux (refus de visiter des édifices religieux, de suivre un cours sur l’islam ou un cours de français utilisant comme support la Bible…), la musique (refus de chanter ou de souffler dans un instrument à vent), l’éducation physique et sportive (la natation particulièrement), l’éducation à la sexualité, l’histoire de l’évolution (en cours de SVT), le génocide arménien et la Shoah”. Mais, à part ces menus détails, rien à signaler… […]
La ministre a fait une longue intervention bâtie comme un mauvais devoir de Sciences Po, en conclusion de laquelle elle affirme : “Je veux réaffirmer un principe et une orientation. Le principe, c’est que dès lors que les mamans (les parents) ne sont pas soumises à la neutralité religieuse, comme l’indique le Conseil d’État, l’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus, l’exception“, déclare-t-elle. En clair, elle refile la patate chaude aux enseignants et aux chefs d’établissement. […]
Suis-je misogyne ? Non. Suis-je raciste ? Non plus. Islamophobe ? Pas même. Ai-je un mépris abyssal pour les jeunes ? Je les forme ! Alors, peu me chaut que le ministre soit une femme, musulmane et jeunette. Je souhaite juste qu’elle soit compétente.