Appelons-la Catherine. Cette quadragénaire fait partie des treize victimes présumées de harcèlement, moral ou sexuel, au sein de la maison Krug. Elle a accepté de relater les mois vécus en CDD, entre 2012 et 2013, au sein de cette enseigne. Pour celle qui était chargée de l’habillage des bouteilles, l’aventure au sein du groupe LVMH avait commencé en 2008 chez Veuve Cliquot qui, à l’instar de Krug, appartient à LVMH.
Six mois en 2010, un peu plus en 2011, autant en 2012 : Catherine enchaîne les contrats. « Là, j’ai quand même vite vu des trucs bizarres. Par exemple, un chef se faire insulter en public par un membre de la CGT et partir en baissant les yeux. Si le chef avait répondu, il y aurait sans doute eu débrayage. Comment dire ? Certains de la CGT, ils sont… chez eux. Krug, c’est une maison formidable mais le problème, c’est que c’était gangrené par certains. Si on ne rentrait pas dans le moule, ça ne se passait pas bien. »…
La voilà envoyée en CDD chez Krug fin 2012. Dans cette prestigieuse maison, certains membres de la CGT, syndicat largement majoritaire, ont, d’après de nombreux témoignages, semblé succomber à un sentiment d’impunité. Comme d’autres collègues, Catherine encaisse au quotidien des propos largement déplacés : « S’il y avait possibilité entre nous, tu reviendrais en CDD régulièrement », lui lance ainsi un membre de la CGT…
Merci à Manu1379