Une femme, Jacqueline Sauvage, qui avait tué son mari en 2012 après plusieurs dizaines d’années d’un enfer conjugal a été condamnée mardi à 10 années de réclusion par la cour d’assises du Loiret. Elle a fait appel. L’avocate générale avait requis entre 12 et 14 ans de prison sans retenir la préméditation.
Malgré les témoignages à charge des filles contre leur père, la présidente de la Cour Catherine Paffenhoff a longuement questionné la passivité de l’épouse. «On avait peur de lui, il nous terrifiait», a répondu l’une des filles.
Pendant plusieurs dizaines d’années, Jacqueline Sauvage a enduré les coups et les humiliations d’un époux violent, gros consommateur d’alcool, qui battait leurs enfants et abusait sexuellement de leurs trois filles.
«Il était sans pitié, c’était plus fort que lui», a déclaré la fille aînée lors de l’audience. «Il m’a détruite intérieurement, je n’arrive pas à tourner la page» a témoigné la troisième.
Après avoir longuement enduré ce calvaire, Jacqueline Sauvage a finalement pris un fusil et tiré trois coups dans le dos de son mari. Cet entrepreneur de 65 ans, à la tête d’une société de transport s’est «écroulé, inanimé, sur la terrasse du pavillon qu’occupait le couple, à La Selle-sur-le-Bied, non-loin de Courtenay» précise La République du Centre sur son site.