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« L’objectif central n’est nullement la « justice sociale » mais la destruction des racines, du germen ethnoculturel de la France de souche. »

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Le mouvement « La Manif pour Tous « qui vise à protester contre le mariage homo, indûment baptisé « Mariage pour tous », a mis en rage les autorités politiques et médiatiques au pouvoir. C’est normal : les manifestants, appartenant aux classes moyennes familiales de souche provinciales en majorité catholiques, sont le cœur de cible de tout ce que le pouvoir socialiste abomine et veut détruire.

Le dispositif de l’idéologie antifrançaise

Bien sûr, en soi, le mariage homo, qui ne concerne que 7.000 couples par an, de même que la PMA et la GPA – qui sont sur le point d’être légalisées en dépit des dénégations – n’auront aucun impact matériel sur les familles traditionnelles, à l’inverse des matraquages fiscaux et des suppressions d’allocations familiales. Mais ce sont des mesures symboliques, qui font partie d’un dispositif d’ensemble ; celui-ci a été renforcé et rationalisé avec militantisme par les socialistes au pouvoir, héritiers directs de l’idéologie antifrançaise (et anti-européenne, au vrai sens du concept d’Europe, pas celui de Bruxelles).

Éric Zemmour (cf. autres articles de ce blog) a parfaitement repéré (in Le Suicide français) cette oligarchie formée aux idées soixante-huitardes, avec des relents trotskistes et libertaires, dont l’objectif central n’est nullement la « justice sociale » mais la destruction des racines, du germen ethnoculturel de la France de souche. La déstabilisation de la famille traditionnelle et de ses modèles est au centre de ce dispositif. Voyons-en les axes d’attaque.

1) Mariage homo et, à terme, PMA et GPA généralisés, c’est-à-dire rupture du lignage, même symbolique dans un premier temps.
2) Propagande scolaire en faveur de la théorie du genre, voire de la normalisation de l’homosexualité. Endoctrinement scolaire par l’idéologie officielle – y compris contre l’enracinement culturel franco-européen – substitué à l’éducation familiale traditionnelle.
3) Mesures fiscales de réduction du quotient familial, pour pénaliser fiscalement les familles traditionnelles de souche des classes moyennes, non pas dans un but de justice sociale ni d’économies mais dans un projet offensif contre ces catégories considérées comme ennemies. Ces mesures ont été préférées à la baisse de l’Aide médicale d’État (AME) en faveur des clandestins, c’est tout dire.
4) Destruction de l’universalité des prestations familiales et diminution drastique de ces dernières pour les familles des classes moyennes de souche ; les familles immigrées voire polygamiques continuant à toucher plein pot.
5) Congé parental à la naissance réduit pour les femmes, au nom de l’hypocrite idéologie féministe de la parité (congé parental égal pour les pères, aberration absolue). Résultats : pénalisation générale pour les mères qui travaillent ; découragement de la natalité.
6) Le récent amendement à la loi de financement de la Sécurité sociale 2015 qui prévoit de soumettre à la ponction de cotisations sociales les dividendes des petits travailleurs indépendants à la tête d’entreprises familiales.

Avec la gauche au pouvoir on a changé de braquet, on est passé à la vitesse supérieure : non plus seulement des mesures symboliques ou de propagande, mais des sanctions financières d’État contre les familles de souche. Une déclaration de guerre, une répression directe. A ce dispositif, s’ajoutent, très logiquement, des mesures symétriques pour renforcer l’immigration, donc le « grand remplacement » comme l’a nommé Renaud Camus ou la « colonisation de l’Europe » comme je l’ai appelée.

1) Augmentation des naturalisations, diminution des reconduites à la frontière de tous les clandestins ou déboutés du droit d’asile.
2) Aides sociales et médicales accrues aux clandestins (AME, etc.)
3) Défrancisation (et déseuropéanisation) des programmes scolaires, notamment en histoire, de manière à opérer un « changement de racines ».

La logique est donc transparente. L’oligarchie procède, par les deux bouts à la dissolution du peuple de souche : mesures fiscales, sociales et culturelles contre les familles autochtones des classes moyennes ; mesures fiscales, sociales et culturelles pour les catégories immigrées, y compris les clandestins.

La seule politique qui fonctionnait, la politique familiale, on la casse. Tout se passe comme si l’objectif était de décourager la natalité des classes moyennes de souche, dans une sorte d’ethnocide qui ne dit pas son nom.

Contradictions et perversités

Néanmoins, cette idéologie au pouvoir se heurte à de très sévères contradictions qui font douter de sa réussite. Elle est fondée sur la détestation de l’identité française et européenne mais aussi de la plupart de ses valeurs. Sa vision du monde post-rousseauiste et délirante mélange pêle-mêle dans une salade indigeste des relents néo-marxistes, étatistes, anarcho-libertaires, corporatistes, féministes anti féminins xénophiles. Elle est totalitaire sur le plan de la liberté d’expression et laxiste dans la lutte contre la criminalité (à 90% immigrée) ; elle est réglementariste et fiscaliste à outrance mais d’une tolérance aveugle sur le plan des mœurs et de toutes les invasions migratoires. Elle protège les privilèges et droits acquis de la Fonction publique pléthorique et des corporatismes mais taxe et spolie les classes moyennes du secteur privé.

Son « antiracisme » est une imposture qui joue en fait le rôle d’un racisme antifrançais et antieuropéen et d’une préférence étrangère globale, dominée par la discrimination positive. Son idéal est une France métissée, déchristianisée, islamisée sous l’imposture de la « diversité » ; familles recomposées, féminisme, rôles sexuels cassés, dévalorisation de la mère de famille, même si elle travaille, protection des communautarismes étrangers sous couvert d’une pseudo laïcité, tels sont ses paradigmes. Ce modèle social invivable, déstructuré, à la fois anarchique, fonctionnarisé, bureaucratique, faussement républicain, antidémocratique, mais réellement antinational, est non seulement promu par les lois, par une Éducation nationale en plein naufrage, par la fiscalité mais aussi par une propagande culturelle et médiatique de grande ampleur.

A ces contradictions internes, s’en ajoutent deux autres, beaucoup plus graves et lourdes d’explosions, que j’ai déjà exprimées par ailleurs mais qu’il faut répéter.

1. Cette idéologie, qui favorise l’islamisation à haute dose de la France, se heurte de plein fouet à l’islam et à la mentalité musulmane, notamment sur les sujets « sociétaux », comme le mariage homo ou le féminisme. Sans parler de l’antisémitisme…
2. L’oligarchie au pouvoir, en pressurant, en décourageant les classes moyennes et les familles de souche scie la branche sur laquelle elle est assise. Ses protégés – immigrés, assistés, parasites, apparatchiks et millions d’entretenus privilégiés – ne vivent que par le travail et les contributions financières des forces vives, dont la colonne vertébrale est précisément ces catégories. (3) Elles sont le socle de la société. Jusqu’à quand tiendra-t-il, puisqu’on ne cesse de le miner, jusqu’à présent sur le front culturel et, depuis peu, sur le front financier ?

Un ethnocide programmé et qui sera contré

Ce modèle invivable, summum de la bêtise « de gauche », fruit d’un intellectualisme hors sol de cuistres, dépourvu de tout bon sens, animé par la haine de soi et l’esprit collabo, a pour objectif la destruction progressive de l’enracinement ethno-culturel français et européen. Qu’on ne dise pas qu’il s’agit de prôner l’utopie d’un métis ou d’un hermaphrodite universels puisque, dans le même temps, on se garde bien de critiquer et que l’on valorise à outrance les cultures et les identités des immigrés, sous couvert de « diversité ». Y compris dans leurs manifestations les plus machistes et anti féminines ! L’identité, c’est parfait pour les étrangers et les immigrés, pas pour les Français, qui sont priés de se déraciner, de se « déconstruire », de s’effacer.

Il s’agit en réalité de ne saborder et « déconstruire » que l’identité et le lignage familial des Français de souche, considérés comme des valeurs ennemies. Celles-ci sont la famille nombreuse française stable, les rôles sexuels définis, l’épouse qui travaille tout en étant mère de famille ou qui se contente d’être mère au foyer, la transmission de la mémoire et de la culture nationales, la préservation des traditions européennes, etc.

Mais, le système – piloté par l’oligarchie de gauche – s’est aperçu que le noyau de cette « France profonde » résistait aux offensives culturelles ; la noyer dans l’immigration de masse ne suffit pas : il faut maintenant ponctionner ses revenus et décourager sa natalité. Une France et une Europe ethniquement homogènes sont insupportables pour cette idéologie au pouvoir qui préfère organiser un chaos qu’elle appelle harmonie.

« La famille est en réalité une vieille ennemie de la gauche qui l’a toujours vue comme la concurrente de la formation collective de l’esprit des générations futures […] La famille est une protection fantastique contre les agressions républicaines de tous ordres telles que nous les vivons aujourd’hui. Elle est le véhicule de notre continuité historique et culturelle et constitue la certitude que la France ne sera jamais détruite tant que les familles en constitueront le socle. […] Chacun a maintenant compris que les économies avaient bon dos et que la gauche cherche surtout la mort programmée de la famille », écrit Jérôme Chartier, député UMP du Val-d’Oise (Le Figaro, 29/10/2014)

Comme l’explique Pierre-Émile Blairon dans son dernier essai La roue et le sablier, cette idéologie et ce système sont invivables, condamnés, et représentent une « fin de cycle ». Tout nihilisme produit d’abord le chaos sous le simulacre de concepts d’apparence positive puis finit en putréfaction. Un nouveau cycle est inéluctable mais la transition sera dure, voire sanglante. Car, si le mariage homo a donné lieu à ce mouvement de rébellion massif mais au fond très sage (la ” Manif pour tous ”) sur un problème important mais finalement restreint, il faut espérer qu’il ne s’agit là que d’une première étape. La seconde phase ne sera plus celle de la protestation et des gentils drapeaux roses et bleus contre le ”mariage pour tous” mais celle de la révolte d’étendards d’autres couleurs contre la « France pour tous ». Nous en reparlerons.

Polemia

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