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Événement parfois oublié de l’histoire américaine, la Californie a été colonisée par l’Empire russe. Il y a près de deux siècles et demi, rappelle le site Mentalfloss, Grigori Chelikhov (1747-1795), un navigateur et marchand russe, fonda la première colonie du Tsar sur le continent nord-américain.

D’abord organisée en Alaska, sur l’île de Kodiak, au fond de la baie des Trois-Saints, la colonie était principalement tournée vers le commerce de la fourrure.

Puis, rencontrant des difficultés d’approvisionnement en nourriture, les colons décidèrent de s’étendre plus au sud, dans les territoires sous influence espagnole, construisant des postes avancés d’abord en Colombie-Britannique (Canada), puis dans les États de Washington, de l’Oregon et jusqu’au nord de la Californie.

En 1812, la Compagnie russe d’Amérique construit le Fort Ross (une abréviation phonétique de Russie) à 80 kilomètres de San Francisco, sur un territoire amérindien, acquis contre «trois couvertures, trois culottes, trois aches, trois prostituées et quelques perles».
L’expérience s’est soldée par un échec: problèmes d’approvisionnement au nord, conflits avec les Espagnols au sud et surtout et refroidissement des relations avec le nouvel État fédéral américain qui voyait d’un mauvais œil le blocage des côtes par le tsar Alexandre Ier.

Finalement, en 1867, la Russie vendit l’Alaska aux États-Unis pour 7 millions de dollars, mettant ainsi fin à l’expérience coloniale russe en Amérique du Nord.

Slate

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