Tout le monde a pu observer dans les casinos, le comportement de ces joueurs qui ne ne résolvent pas à quitter le tapis ou la machine à sous parce qu’ils sont persuadés que la chance va tourner en leur faveur.
L’ obstination absurde de celui qui refuse de tenir compte de la réalité s’observe aussi dans l’industrie où certaines entreprises au bord de la faillite sont menées à la ruine la plus complète par un dirigeant persuadé que sa vision est juste et qu’il existe un marché pour son produit, même si personne ne l’achète. Dans tous ces cas on comprend vite que ce qui est en cause, c’est l’orgueil personnel de celui qui décide. Au lieu de se mettre à la portée du client, au lieu de flairer les conjonctions qui permettent de deviner où passe la ligne de chance, le joueur compulsif et narcissique cherche à forcer le sort parce qu’il est persuadé que la réalité doit finir par ressembler à ses fantasmes. Ce n’est pas lui qui a tort, c’est le marché. ….
Une demi-heure avant, il nous disait, goguenard : « je n’ai pas été élu par tirage au sort ».Il y a des cas où cela vaudrait peut-être mieux.
Au chapitre des annonces burlesques, à une sexagénaire qui déplore de n’avoir pas d’emploi à deux ans de la retraite «vous bénéficierez d’un emploi aidé comme ça quand vous prendrez votre retraite vous serez au travail».
Mais le clou de la soirée aura été ce dialogue consternant entre un modeste diplômé en droit issu de l’immigration, dont le français était clair et remarquable, et un président au langage redondant, approximatif, qui ne termine jamais une phrase sauf pour proférer une pignouferie à l’égard de son interlocuteur. Ce jeune homme qui a décroché un diplôme de capacité en droit déplore que ses efforts ne se soient traduits par aucune embauche. Réponse du président, en sabir dans le texte: «je vais vous faire une proposition on va avoir cet enjeu de la politique du climat on a besoin de faire des diagnostics on va créer des emplois d’avenir sans condition de diplôme». Pas mal, non? Le pauvre garçon regrette que son diplôme ne mène à rien, on lui répond qu’on va aider les non-diplômés.
-Mais ça coute très cher , objecte le journaliste.
–Non c’est l’État qui paye, répond le président.
Une demi-heure avant, il nous disait, goguenard: «je n’ai pas été élu par tirage au sort».
Il y a des cas où cela vaudrait peut-être mieux
Le Figaro, merci à la Rouquine