Le prévenu qui se présente à la barre du tribunal comparait pour « agression sexuelle sur une personne vulnérable », « des faits graves, très graves » comme l’a souligné Christine François au nom du ministère public.
Le 6 janvier 2012, après une après-midi passée à boire des bières avec des copains, il se retrouve en compagnie d’un comparse chez une voisine de palier qui ne fermait jamais la porte à clef. Et sous les injonctions de son aîné qui va filmer la scène avec son téléphone portable, « il m’avait dit de monter dessus », le jeune homme attrape la dame de 76 ans par le bras et l’allonge sur le sol. Après lui avoir remonté sa robe, il lui retire sa culotte et reproduit l’acte sexuel. Une masturbation suivie d’une éjaculation « sans pénétration » comme l’a révélé un examen gynécologique « très difficile ».
« J’étais bourré et je ne savais plus trop ce que je faisais » reconnaît le prévenu à l’audience. Il est passé par un établissement accueillant des enfants souffrant d’un handicap mental. Il souffre de surdité, « un handicap supplémentaire » et, à 21 ans, ne sait ni lire ni écrire. Les experts le décrivent comme « un être immature, influençable, surtout sous la consommation d’alcool. » […]
Aujourd’hui, le jeune Landrecien travaille dans la maçonnerie et perçoit des revenus. Il a été condamné à une mesure de suivi socio-judiciaire de 3 ans, « à défaut de la respecter vous risquez une peine de prison de 2 ans » a précisé le président Joly. Il devra par ailleurs verser 5 000 € de dommages et intérêts à la tutelle de la victime.
