Le Monde publie le témoignage de François Thual, ancien conseiller du groupe UMP, qui était chargé « tous les mois, ou
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presque, de retirer entre 5 000 et 6 000 euros en liquide de l’un des comptes de l’URS », l’association au cœur d’une enquête de détournement de fonds qui touche le groupe UMP.
C’est un témoignage qui vient éclairer l’affaire de soupçons d’abus de confiance, de blanchiment et de détournement de fonds publics qui touche le groupe UMP du Sénat. Le Monde publie le témoignage de François Thual, ancien secrétaire général adjoint du groupe centriste puis conseiller au groupe UMP. Selon son témoignage, c’est lui qui officiait comme petite main dans cette affaire où les juges enquêtent sur l’Union républicaine du Sénat (URS). Cette association a permis de reverser des chèques à d’anciens membres du groupe politique des Républicains et indépendants, aujourd’hui disparu. Ils sont depuis 2002 membres de l’UMP. 41 sénateurs seraient concernés, avait révélé le Canard Enchaîné en mai dernier. L’URS est présidée par le sénateur de l’Yonne, Henri de Raincourt.
[…]François Thual était chargé de retirer, « sur demande », l’argent liquide issu des comptes de l’URS. Autrement dit, il jouait les porteurs de valise.
« Jusqu’à cet été, j’allais tous les mois, ou presque, retirer entre 5 000 et 6 000 euros en liquide de l’un des comptes de l’URS, et je les remettais au trésorier du groupe UMP du Sénat, Jean-Claude Carle »
affirme-t-il au Monde. Le sénateur de Haute-Savoie, qualifié de « donneur d’ordre de plusieurs versements suspects » selon Le Parisien, qui avait révélé l’affaire, avait nié avoir « signé » des chèques « au titre de l’URS ».
[…]François Thual continue de raconter : « Je me rendais à l’agence Private Banking de la Société générale, boulevard Haussmann, je récupérais les espèces, glissais les billets dans ma poche et je rentrais en taxi au Sénat ».
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