Ce monsieur venu d’Inde faire son doctorat à l’Université du Québec, refuse tout simplement de s’adapter, ne serait-ce que minimalement, au fait que l’on y parle français.
Je le cite : « En tant que civilisation globale, nous avons à adopter certaines choses en commun. L’anglais est une langue d’intégration. Tu aimes ou tu n’aimes pas, mais bon. Je viens de l’Inde, ma langue maternelle est l’hindi, mais la langue qui fait que je suis ici et que je vous parle c’est l’anglais. »
Il est au Québec. Il le sait. Mais il voit dans notre prétention à vivre en français un archaïsme agaçant. Il est bien prêt à nous pardonner, mais il ne transigera pas sur l’essentiel.
Et l’essentiel, c’est la chose suivante : il est le représentant de la civilisation mondiale à laquelle le Québec devrait s’adapter, et dont il porte la bonne nouvelle. Cette civilisation mondiale fonctionne en anglais, et il est temps pour nous de nous y adapter. Ce monsieur représente l’avenir.
Quant à nous, stupides provinciaux, c’est notre devoir de nous coucher devant lui. Ce que ce monsieur nous dit, c’est que l’immigrant ou l’étudiant de passage ne doit pas s’intégrer au Québec ou chercher à s’accommoder avec la culture de la population qui y vit, mais que le Québec doit s’intégrer à la civilisation mondiale, qu’il incarne.
(…) Nous sommes devant un nouveau droit de l’homme: celui, au nom de la civilisation globale, de se contrefoutre de la société d’accueil, de sa langue, de son identité culturelle.
Tôt ou tard, ce monsieur trouvera ici des défenseurs. Qui considèreront manifestement que tant qu’on ne se pliera pas à lui, on le discriminera.
(…) Il ne manque pas de chantres de l’ouverture à l’Autre. Mais à quel moment demanderons-nous à l’Autre de s’ouvrir à nous?
Mathieu Bock Coté – Journal de Montréal
——– Compléments :
• Relire : L’escroquerie intellectuelle du multi-culturalisme
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• Attali “Un pays c’est un hôtel”