Mathieu Vernerey, ami d’Hervé Gourdel a contacté les Debunkers. Il a été scandalisé par l’entreprise systématique de récupération de la mort de son ami par les identitaires et en particulier les identitaires Niçois de “Nissa Rebella”. Son témoignage est implacable, sourcé, argumenté. Il démontre une campagne organisée de récupération de la mort d’un homme au profit d’un parti dont les opinions sont à l’opposé de celles d’Hervé Gourdel.
On sent une colère saine, une indignation dans les propos de M. Vernerey qui a touchée l’équipe des Debunkers. Mais de plus son article est sourcé, rigoureux et démontre au fil de la lecture l’implacable logique politicienne d’un parti de vautours qui exploite la moindre rumeur, tronque les faits quand il ne les modifie pas complètement.
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Cette instrumentalisation, si elle se comprend du point de vue identitaire pour atteindre ses objectifs, est dangereuse. Car elle intervient dans un climat national déjà difficile et où l’équilibre de la société est de plus en plus précaire. Si globalement les Français ont su rester unis face à la provocation terroriste à travers l’assassinat d’Hervé Gourdel, l’initiative identitaire, telle qu’elle a cherché à s’insinuer dans les esprits, a commencé de mettre en péril cette unité nationale à laquelle elle aspirait pourtant.
Enfin, l’initiative identitaire correspondait à la seule réponse qu’attendaient véritablement les criminels d’Hervé Gourdel : la division, la désignation d’un bouc émissaire – à savoir sur le plan national les musulmans et les immigrés -, le choc des cultures, la confrontation des idéologies, etc. En un mot : la haine répondant à la haine, et l’extrémisme répondant lui-même à l’extrémisme.