Des entreprises du CAC 40 se sont fait voler jusqu’à 20 millions d’euros par un réseau franco-israélien.
C’est une spécialité franco-israélienne : l’escroquerie aux “faux ordres de virements internationaux”, ou “Fovi”. les cibles sont pour la plupart des entreprise françaises ou francophones, dont plusieurs grands noms du CAC 4O. Ses auteurs, qui ont la double nationalité, opèrent en toute impunité depuis les villes côtières de Netanya, Ashdod ou Herzliya surnommée la “Silicon Valley israélienne”.
Depuis fin 2010, 700 entreprises françaises ont porté plainte pour un préjudice de 300 millions d’euros.
Le 14 mars 2013, Mme C. a reçu un mail inhabituel. Il était 10 h 15. Comptable chez un grand négociant en vin de Bourgogne, elle découvre, surprise et flattée, que son patron compte sur sa «discrétion» pour une importante opération financière. C’est la première fois que cette jeune femme de 35 ans échange par courriel avec son employeur, dont le bureau se trouve à quelques mètres du sien. Le caractère exceptionnel du message, se dit-elle, justifie ce moyen de communication inédit, bien qu’il soit truffé de fautes d’orthographe :
«Je vous ai choisi pour votre discrétion incontestable et votre travail irréprochable aux seins de notre entreprise et dans votre groupe de travail. Nous effectuons en ce moment une opération financière. Cette opération doit rester confidentielle jusqu’à son annonce à l’Autorité des marchés financiers et dans le cadre d’un strict confinement voulu aux seins de la direction du groupe.» […]