Le deuxième poste de dépassement, pour 556 millions d’euros, concerne certains dispositifs de solidarité, ces dépenses sociales dites « de guichet » qui augmentent du fait de la dégradation économique et du contexte international. Les aides personnalisées au logement (APL) nécessitent 70 millions d’euros supplémentaires, le revenu de solidarité active (RSA) 130 millions, l’allocation adulte handicapé (AAH) 43 millions. Les dépenses de solidarité en faveur des immigrés et des demandeurs d’asile, dont l’aide médicale de l’Etat (AME) pour 155 millions d’euros, l’hébergement d’urgence et l’allocation temporaire d’attente pour 157 millions d’euros, sont également revues à la hausse, ce qui ne va pas manquer de relancer l’offensive de la droite et de l’extrême droite contre ces dispositifs.
Au total, ce sont 2,1 milliards d’euros de crédits qui sont ouverts dans ce PLFR. Leur financement est assuré par une mise à contribution de l’ensemble des ministères, y compris la défense, qui subissent des annulations de crédits pour un montant total de 1,8 milliard d’euros et devront donc renoncer à l’exécution de certains programmes. Principaux contributeurs : la défense pour 572 millions d’euros, le travail et l’emploi pour 216 millions, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur pour 202 millions, les finances et les comptes publics pour 177 millions, l’intérieur pour 160 millions et l’écologie pour 138 millions.