Fdesouche

Le tintement des cloches, à l’origine de nombreux débats dans les villages, fait de plus en plus souvent l’objet de batailles judiciaires.

Les défenseurs de ce paysage sonore traditionnel réfutent les arguments liés à la laïcité ou au « droit au silence ». Cependant, à la demande d’une minorité de villageois et parfois même d’un seul riverain, les arrêtés municipaux se multiplient pour faire taire le tintement des « cloches civiles et religieuses », en accord avec l’article 27 de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Ainsi, sur les bords de Seine aux couleurs de l’automne, le clocheton de l’église de Boissettes (Seine-et-Marne) ne tinte plus, ni le jour, ni la nuit, depuis le 1er janvier 2014. « Ces cloches ont rythmé la vie, le travail et les prières de mes ancêtres, vignerons de génération en génération, depuis le XVIIe siècle, regrette Jacques Willeput, retraité vivant dans une commune voisine. Elles étaient mes racines, une mémoire sonore ». De nombreuses communes ne vivent ainsi plus au rythme des cloches, malgré des recours, des procès en appel et la diffusion de nombreuses pétitions revendiquant le maintien des volées dans ces havres de paix ruraux.

Source

Merci à Lilib

Fdesouche sur les réseaux sociaux