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Nouveau quotidien en difficulté. La Marseillaise, le quotidien résistant né il y a 71 ans dans la clandestinité à Marseille, vient de se déclarer en cessation de paiements auprès du tribunal de commerce et demande le redressement judiciaire.

Le journal a toujours vécu dans la difficulté, mais «la crise économique, doublée d’une crise de la presse et d’une chute brutale de la publicité, nous contraint à cette démarche pour préserver la continuité de notre titre», commente son PDG Jean-Louis Bousquet. «Nous étions quasiment à l’équilibre en 2013 mais nous perdrons 1 million d’euros en 2014. Depuis le 1er janvier, nous avons perdu 1,5 million de recettes publicitaires», précise le dirigeant. (…)

Le journal a toujours été soutenu par les collectivités locales de gauche, mais la communauté urbaine de Marseille est repassée à droite et surtout la ville d’Aubagne et sa communauté d’agglomération, communistes depuis la libération, ont été conquises par l’UMP.

«Tout cela est très précipité. Nous regrettons de ne pas avoir été consultés sur la situation du journal», commente Jean-Marie Dinh, délégué SNJ-CGT. Dans les couloirs du journal, on évoque une cinquantaine de licenciements (chiffre non confirmé par la direction) notamment la vingtaine d’ouvriers de l’imprimerie qui pourrait être fermée. Cela libérerait une partie des 6000 m2 de l’immeuble sur le cours d’Estienne-d’Orves, un emplacement prestigieux à deux pas du Vieux-Port. Mais le journal a perdu la propriété de son immeuble lors d’un emprunt bancaire de 2,5 millions, il y a deux ans.

Le Figaro

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