Depuis le début de l’été, les caravanes ont envahi le parc des Pyrénées à Ibos, ce qui provoque l’exaspération des professionnels installés sur la zone d’activités. Et le Grand Tarbes n’a guère de solutions…
«Ce n’est plus possible, fulmine Bruno Coulibeuf, le gérant d’entreprise Iveco, ils se sont installés devant chez moi, sur une voie de circulation, donc le domaine public, et ça empêche souvent l’entrée de gros camions. Du coup, j’ai perdu des clients, sans compter ceux qui font demi-tour quand ils voient les caravanes.
Un peu plus loin, à la centrale à béton du Groupe Daniel, sur la route de Juillan, le constat est plus lourd. «On en avait juste à côté, mais ils ont été expulsés et le propriétaire a fait labourer le terrain, alors ils sont allés un peu plus loin», déclare, un brin las, Patrick Peyrou, un employé du site. «Ils cassent le portail et entrent pour se brancher sur le réseau d’eau. Mieux, il y a quelques jours, ils sont entrés par effraction dans les bungalows destinés aux repas du personnel, et ils s’en sont servis de chiottes. Il y en avait partout, on a dû engager une entreprise de nettoyage. Et puis on a eu des vols de gazole sur nos camions, du coup, maintenant, on demande aux chauffeurs de rentrer chez eux avec les camions-toupies, vous imaginez un peu…»
Même son de cloche chez Grisenti, où Bruno Hautete en a plus que marre. «Ce n’est plus possible, ils sont sur la route, on ne peut plus utiliser cette voie pour faire manœuvrer les camions. De plus, très fréquemment, ils se branchent sur le compteur électrique dans la rue, ça fait tout sauter dans le secteur, ça nous prive de liaison internet pendant des jours. On a eu aussi quelques vols, de batteries, de carburant, et là aussi, au bout d’un moment, les assurances nous disent que ça suffit et menacent de casser les contrats.» Le ras-le-bol…
Merci à bitume8