15/11/2014
Manifestation à Rome
Italie, Rome (Tor Sapienza) : après les attaques, transferts des immigrés.
Après une nouvelle journée de violences dans la banlieue de la capitale italienne avec des jets de bouteille et de pierres, le Capitole a décidé de transférer le centre d’accueil géré par l’association “Un Sourire”.
“Ils ont gagné, nous nous en allons.”
Suite à une énième journée de violences, la police a décidé de transférer le centre d’accueil pour les immigrés car il n’y aurait plus les marges nécessaires pour garantir la sûreté. Les travailleurs de l’association sont désespérés:
“Nous sommes là, seuls à travailler et nous sommes en train de nous prendre les coups. Nous avions tant construit et maintenant nous sommes contraints à tout abandonner, c’est comme ça que le racisme gagne.”
La situation s’est précipitée ce matin quand, selon les résidents, une fille aurait été bousculée par des étrangers. Un immigré se serait rendu au bar du quartier pour boire un café, là où elle aurait été moquée puis chassée :”Vous ne pouvez pas entrer ici”, lui aurait-il dit. (…)
Le Capitole a donc préparé le transfert de 45 jeunes, italiens et étrangers vers d’autres centres d’accueil de la ville et de la province. Le Procureur de la République a lancé une enquête sur tout ce qui est arrivé ces derniers jours.
Les premières révoltes des résidents ont explosé il y a une semaine après une tentative de viol dans un parc. Les habitants sont alors descendus dans la rue en lançant des bombes en papier, des pierres et briques contre le centre d’accueil.
“Des gestes qui montrent l’exaspération d’un quartier délaissé et le centre pour les immigrés est devenu un bouc émissaire, c’est injuste”, disent les travailleurs sociaux.
La structure “Un Sourire” recevait des enfants et adultes. “Nous avons deux conventions – explique Valentina – Une pour 36 enfants. Une autre pour 36 adultes “dans le cadre du projet SPRAR, Système de protection pour requérants asile et réfugiés.” Les plus petits viennent d’Egypte et du Bangladesh et les adultes de Gambie, Ethiopie, Érythrée, Somalie, Afghanistan, Pakistan. “Nous fournissons un soutien juridique, social et sanitaire “. (…)
Ainsi, les immigrés éprouvent de la peur et incompréhension. “Ils nous demandent – explique une autre travailleuse sociale – mais qu’est-ce que nous avons fait? Ils n’arrivent pas à comprendre d’où vient cette haine, cette violence, cette colère.
“Ce matin des garçons du centre voulaient acheter des cigarettes mais ils ont été chassés – “à vous, nous ne vendons rien”. (…)
Suite à cette décision l’ex-ministre Cécile Kyenge (Parti démocrate) a désiré exprimer sa propre opinion sur Twitter :
#TorSapienza abbiamo perso tutti! Questo è il fallimento della civiltà , di chi continua a fomentare #odio sfruttando la crisi economica
— Cécile Kyenge (@ckyenge) 14 Novembre 2014
“#torsapienza nous avons tous perdu! Ceci est la faillite de la civilisation qui continue à fomenter la #haine en exploitant la crise économique”
13/11/14
: Des violences anti-immigrés éclatent dans la banlieue de Rome
Depuis plusieurs jours, un quartier de la périphérie de Rome, Tor Sapienza, est le théâtre de protestations de riverains contre un centre d’accueil pour immigrés. Les habitants, exaspérés par un sentiment d’insécurité, se défendent pourtant d’être racistes. (…)
“Rome refuse la chasse à l’immigré”, déclare le soir même le maire de Rome, Ignazio Marino (Parti démocrate). “Nous ferons en sorte qu’il y ait une meilleure répartition des centres d’accueil sur l’ensemble du territoire”, promet-il également aux associations de riverains qui réclament toujours moins d’immigrés. Et aussi “parce qu’on a déjà un camp de gens du voyage ici !” rappelle Adriana, la pasionaria de Tor Sapienza dans La Repubblica. (…)
12/11/2014
11/11/14
Jets de pierres et cris dans la rue Giorgio Morandi à Rome: nouvelle protestation des habitants de la région contre le centre d’accueil pour réfugiés. “Trop agressions et de violence, nous n’en pouvons plus”
(…) Repubblica.it