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En Afrique, et en particulier en Afrique subsaharienne, il est plus courant de posséder un téléphone portable que d’avoir accès à des toilettes hygiéniques. Au Soudan ou au Niger, plus des trois-quarts de la population défèquent tout simplement à l’air libre.

En l’absence d’accès aux toilettes et de dispositifs d’évacuation efficaces (fosse septique, système de compost…), la population se rabat vers un “système D” : seaux, sacs plastiques, vulgaires trous, installations partagées ou publiques, latrines peu ou pas isolées ou tout simplement défécation à l’air libre…

Autant de système qui aboutissent à la création de stocks de déchets non-évacués, devenant rapidement des réservoirs de microbes, à la portée de tous et des sources de contamination pour les cours d’eau environnant. On estime que 375 000 tonnes de matières fécales sont directement déposées chaque jour dans la nature.

Or, le manque d’accès à l’assainissement est un des facteurs les plus aggravants de la propagation des maladies.

Le Nigeria a enregistré la plus grande augmentation du nombre de personnes qui défèquent à l’air libre : de 23 millions en 1990 à 39 millions en 2012. Selon l’ONU, il fait partie, comme Madagascar, le Niger, la Centrafrique, le Soudan du Sud, la Mauritanie, le Kenya ou la Côte d’Ivoire, des États où moins de 50% des écoles disposent d’un système d’assainissement amélioré.

Jeune Afrique

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