Addendum du 18/11/2014 : Des enseignants du primaire en Seine-Saint-Denis, qui n’ont toujours pas reçu leur salaire depuis la rentrée scolaire, sont contraints à demander des bons alimentaires.
Une véritable “honte” s’est emparée de certains d’entre-eux qui ont témoigné à visage couvert, en raison de leur devoir de réserve.
Parce qu’ils n’ont toujours pas reçu leur salaire depuis la rentrée de septembre, quelques enseignants stagiaires de Seine-Saint-Denis sont allés réclamer des bons alimentaires à la direction académique de Bobigny.
“Je trouve scandaleux de proposer des bons alimentaires à des gens qui sont diplômés”. Elle est en colère, et humiliée, Joëlle. Cette professeur stagiaire de 53 ans, dont Le Parisien a recueilli le témoignage, partage son temps entre l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), où elle est en formation, et l’école de Livry-Gargan, où elle enseigne. Mais elle fait aussi partie des enseignants de Seine-Saint-Denis qui, depuis la rentrée de septembre, n’ont pas reçu leur paie. A la mi-octobre, ils étaient 231. Depuis la situation s’est progressivement améliorée, certains enseignants ont reçu un acompte de 1000 euros, mais pas pour tous -selon Le Parisien, une trentaine, dont Joëlle, n’aurait toujours pas touché un seul euro sur les 1600 euros mensuels que leur employeur est censé leur verser chaque mois….